COUTUMES ET TRADITIONS EN THAÏLANDE

L'ESSENTIEL SUR LES COUTUMES EN THAÏLANDE
ARTS THAÏLANDAIS
L'art visuel thaï a été influencé par le bouddhisme. L'art contemporain combine toujours à la fois des éléments traditionnels et des techniques modernes.
La littérature thaïlandaise, influencée par la culture indienne, ne présente aucun texte antérieur au XVIIIème siècle, en raison de la fragilité des supports. La littérature religieuse y a une grande place, avec notamment le Traiphum (description des trois mondes) du roi Lü Thaï (XIVème siècle), ou les Cinquante Jataka apocryphes (récits des vies antérieures du Bouddha, distincts des 547 jataka reconnus en Inde). Il existe une version nationale du Ramayana de l'Inde, le Ramakien, écrite au tournant du xixème siècle par les rois Rama Ier et Rama II. La poésie est très importante, avec des romans en vers et des genres variés, dont le Nirat, poésie de la séparation où s'est illustré le grand poète Sunthorn Phu.
Le théâtre traditionnel thaïlandais, très influencé par celui des Môns et des Khmers, est également d'origine indienne. Le rôle de la danse y est primordial. Il est divisé en trois types : Khon, Lakhon et Likay, ce dernier étant la forme la plus populaire.

COUTUMES ET SALUTATIONS
Une des coutumes thaïes est le Waï, geste de salutation très semblable au Namaste des Indiens. Utilisé pour le bonjour, le remerciement et l'adieu, il apparaît sous différents styles qui ont tous la même signification. Il suffit de joindre les deux paumes de mains devant la poitrine, doigts tendus et légèrement fléchir son buste ou sa tête. Les plus jeunes doivent être les premiers à l'exprimer s'ils sont en présence de personnes plus âgées. Il existe plusieurs gradations dans la manière de faire le waï, plus l'inflexion est prononcée et plus les mains sont placées au dessus de la poitrine et plus la marque de respect est exprimée.
Les démonstrations d'affection en public sont courantes entre amis mais très peu entre homme et femme. Très peu de couples se tiennent la main en public mais cette tendance se raréfie avec les jeunes générations.
Toucher la tête de quelqu'un ou placer le pied au niveau de la tête de quelqu'un est considéré comme impoli. En effet, les Thaïlandais considèrent que le pied est une partie sale et grossière du corps, alors que la tête est une partie noble et élevée. Cela a influencé la manière de s'asseoir des Thaïs, les pieds sont disposés sur le côté du corps, un peu cachés. Montrer ou toucher les choses avec le pied est très mal interprété.
Il est ainsi considéré comme extrêmement impoli de poser le pied sur la monnaie thaïlandaise, parce qu'on y voit l'image du roi. Au temple, il faut éviter de montrer ses pieds devant le Bouddha.

OFFRANDE À UN BONZE

L'usage veut aussi que les Thaïlandais ôtent leurs chaussures avant d'entrer dans une maison.
De nombreuses coutumes thaïes sont liées à la position des moines dans la société. Ceux-ci ne doivent pas entrer en contact physique avec une femme. Pour leur faire des offrandes, celles-ci placent leurs dons directement dans leur bol, à leurs pieds ou sur un tissu placé sur une table ou par terre. Dans les temples, les moines vont s'asseoir sur la plate-forme la plus élevée.
LE MARIAGE THAÏLANDAIS

Le mariage thaï est une cérémonie religieuse. Les couples demandent la bénédiction des moines au temple local avant de se marier. Généralement, ils demandent aux moines leur horoscope et le jour propice au mariage.
Le mariage traditionnel thaï débute par la révérence du couple devant une image de Bouddha. Ils récitent en même temps les chants de la prière bouddhiste, avant d'allumer de l'encens et des bougies devant l'image. Les parents des futurs mariés les unissent alors en plaçant sur la tête de chacun d'eux un cordon en forme de couronne reliée entre elles, pour symboliser le lien qui les unit. Le couple va ensuite offrir de la nourriture, des fleurs et des médicaments aux moines. De l'argent est souvent être offert au temple.
Les moines commencent la prière en Pâli, avec l'intention de transmettre les aumônes et la bénédiction au couple en utilisant le cordon. Plus tard, le moine dirigeant va connecter celui-ci au récipient d'eau pour le sanctifier. Cette manière de transmettre l'aumône via le cordon jusqu'à l'eau sanctifiée, est également utilisé pour le transmettre aux morts.
Le principe de la dot thaïe est connu sous le nom de "Sin Sodt" : traditionnellement, l'homme paye une certaine somme à la famille de son épouse afin de compenser son départ du cercle familial. De cette manière, il lui prouve aussi qu‘il est capable d'entretenir financièrement leur fille.
Aujourd'hui, il existe aussi le mariage moderne, influencé par la culture occidentale.
LA MONARCHIE THAÏLANDAISE
Aucune critique n'est tolérée concernant la famille royale et depuis que la junte militaire est installée au pouvoir, le délit de lèse-majesté est très contrôlé (y compris sur les réseaux sociaux) et sévèrement puni (jusquà 30 ans de prison)... L'hymne thaïlandais est diffusé tous les jours à 6 heures et 18 heures, tout le monde est alors censé cesser toute activité, être silencieux et se tenir debout les bras le long du corps, mais là encore, on pourrait penser que cette coutume est de moins en moins suivie. Quoi qu'il en soit, si vous êtes touristes, respectez la règle !

LES FÊTES THAÏLANDAISES
Les fêtes les plus importantes sont célébrées au Nouvel an Thaï ou Songkran, du 13 au 15 avril. C'est le début de la mousson en Thaïlande. Un rituel important de la célébration est le fait de jeter de l'eau. L'eau qu'on jette est censée contenir de l'eau ayant servi au nettoyage des bouddhas. On asperge également de l'eau parfumée sur les mains des plus âgés. Une petite quantité de poudre parfumée à base de talc est utilisée pour la fête.
L'autre fête majeure est Loy Krathong, qui a lieu au 12ème jour du calendrier lunaire thaï, souvent en novembre. Loy signifie flotter, Krathong est un petit radeau traditionnel qui est fait d'un morceau de bananier décoré de feuilles de bananier, de fleurs, de bougies, d'encens, etc... On lance un petit radeau pour se débarrasser de ses mélancolies, de ses malheurs, de ses soucis, avant de commencer une nouvelle vie.

DANS LE DOUTE, ABSTIENS-TOI
LE WAÏ EN BREF
- Quand vous êtes invité chez quelqu'un, quand vous rencontrez un individu d'un rang social plus élevé que le votre ou quelqu'un de plus âgé, un religieux, il est impératif de faire le waï. Appliquez-vous et joignez vos mains sous le menton.
- Quand vous croisez votre voisin ou votre proprio, faîtes un signe de la main.
- Dîtes simplement bonjour au caissier du 7eleven, au flic du quartier, à la marchande de poisson et au tapin du coin. Lorsqu'un néophyte fait sa plus belle révérence à une hôtesse de bar, l'affluence est souvent hilare.
- Quand quelqu'un de plus jeune vous fait le waï, répondez mais sans vous énerver, l'air un tantinet détaché, mains à la hauteur du torse.
- Quand vous voyez un farang faire le wai à un katoey (transsexuel thaï) et que vous ressentez un léger malaise, c'est normal.
- Quand un gamin vous fait le waï, souriez-lui gentiment.
- Quand vous croiserez le Roi, prosternez-vous, rampez.