SÉISMES ET TSUNAMI À PHUKET

Les stigmates des habitants de Phuket provoqués par le tsunami de décembre 2004 réapparaissent à chaque hurlement de sirène et au moindre caprice tectonique en Mer d'Andaman. Chaque alerte est désormais prise très au sérieux même si les probabilités de subir à nouveau un tsunami dans la région sont infimes.
Lorsque le tsunami a frappé les côtes de la Thaïlande, les dégâts furent colossaux, que ce soit au niveau matériel ou humain. Près de 400 villages furent rayés de la carte, plus de 3000 maisons furent démolies et 2000 endommagées.
La Thaïlande a été le deuxième pays le plus touché financièrement, avec plus de 2,09 milliards de dollars américains de perte.
  • En Thaïlande, il y a eu 5 395 morts, 2 845 disparus et 8 457 blessés.
  • À Phuket, il y a eu 259 décès et 700 disparus.
  • À Khao Lak 3950 décès confirmés et 500 disparus.
Tsunami 2004 Ben Aceh
Publié par Rawai.fr - Mis à jour le 21/10/2024

LE 26 DÉCEMBRE 2004

Tsunami en Thaïlande

Le dernier tsunami dans cette région du monde avait été provoqué par l'éruption du Krakatoa en 1883.
Le séisme du 26 décembre 2004 dans l'Océan Indien s'est produit au large de l'île indonésienne de Sumatra avec une magnitude de 9,1 à 9,31. L'épicentre se situe à la frontière des plaques tectoniques eurasiennes et indo-australiennes. Ce tremblement de terre a la 4ème magnitude la plus puissante jamais enregistrée dans le monde. Il a soulevé jusqu'à 6 mètres de hauteur une bande de plancher océanique longue de 1 600 kilomètres. Le tremblement de terre a provoqué vingt minutes plus tard, un tsunami allant jusqu'à plus de 30 mètres de hauteur qui a frappé l'Indonésie, les côtes du Sri Lanka et du sud de l'Inde, ainsi que l'ouest de la Thaïlande. Le bilan en pertes humaines est de 227 898 morts selon le United States Geological Survey (entre 216 000 et 232 000 morts selon les évaluations). En termes de pertes humaines, c'est l'un des dix séismes les plus meurtriers et le plus grave tsunami de l'histoire. Il a fait des victimes sur l'ensemble du pourtour de l'Océan Indien.

 LES ZONES TOURISTIQUES

Les impacts du tsunami en Thaïlande ne furent pas totalement les même que dans les autres pays touchés. Les zones touchées par la vague furent des zones très touristiques où évoluaient de nombreux ressortissants étrangers. Le pourcentage de victimes étrangères sur le nombre total de victime s'élève à 7-10%. Ces touristes n'ayant pas leur famille sur place pour les identifier, un grand nombre de personne n'ont pas pu être reconnues.

 LA RECONSTRUCTION

Une autre spécificité thaïlandaise est l'intervention du gouvernement. À cause du manque de moyen de prévention, aucune alerte n'a été déclenchée avant que la vague ne touche la côte. Après le séisme, le gouvernement a essayé de remettre au plus vite les affaires sur pieds, pour cela, des politiques de reconstructions et de préventions ont été mises en place. Des exonérations d'impôts ainsi que des réadaptations professionnelles ont également été prévues afin d'aider les personnes se retrouvant sans emploi. Un des points faibles du gouvernement fut son manque de visibilité quant aux déplacements de masse de la population fuyant les zones côtières. Il y eu un important manque de coordination, entraînant des erreurs, des retards. Ceci fut accentué par le fait qu'il y avait des concurrences organisationnelles au lieu d'une cohésion au sein du gouvernement. Les multinationales ont également joué un rôle dans tout cela, en influençant les politiques internes afin de pouvoir étendre leur projet.

Principale source : Wikipedia

L'IMPACT SUR L'ÉCONOMIE ET L'ÉCOSYSTÈME

Tsunami à Nai Harn, Phuket

Le tsunami eut également un impact important sur l'économie du pays. Beaucoup d'emplois furent perdus entraînant une baisse de la production ainsi que du PIB car les zones les plus touchées furent celles des activités productrices. Les reconstructions ont coûté très cher, entraînant une hausse des prix des matières premières. Les secteurs les plus touchés furent tout d'abord celui de la pêche. Bon nombre de bateaux ont été détruits et le nombre de victimes parmi les pécheurs fut élevé, beaucoup d'entre eux travaillant à proximité des côtes. Certains eurent leurs habitations détruites, perdant par la même occasion leurs papiers et titres. Ils ont été considérés comme squatteurs car ils n'avaient plus rien pour prouver que les terres endommagées étaient les leurs. Cette situation fut exploitée par certaines multinationales qui en profitèrent pour venir occuper les terrains qu'ils convoitaient depuis longtemps à proximité de l'océan.
Le deuxième secteur fut celui du tourisme. Il y eu de nombreux dégâts dans les hôtels, diminuant le nombre de chambres disponibles. La médiatisation du tsunami a entraîné une baisse des réservations en destination de la Thaïlande pendant quelques mois.
Le troisième secteur le plus touché fut celui de l'agriculture. Beaucoup de cultures ont été endommagées par les eaux salées. Il y eu une importante perte de surfaces exploitables et une diminution de la productivité. Beaucoup de matériaux ont également été détruits, rendant la replantation encore plus difficile. L'eau salée répandue sur la terre eut aussi d'autres conséquences. Les ressources d'eau potable ont été polluées, obligeant les habitants à puiser dans les nappes phréatiques. Celles-ci furent consommées au point d'être presque asséchées. Le manque d'eau propre et potable eut également des répercussions sur l'hygiène. De nombreux égouts furent bouchés par les boues, rendant les rues salles et difficile d'accès.
Un certain nombre d'écosystème ont été bouleversés par le tsunami. L'eau salée a détruit beaucoup de végétation et le déplacement de la population a bouleversé les habitudes de vie des animaux. Quant aux récifs coralliens bordant les côtes de la Thaïlande, seul 13% des 174 sites ont été légèrement endommagés, cet écosystème ne fut donc pas fortement perturbé.
Le dernier point développé ici, est l'aide étrangère dont a profité la Thaïlande. Des plans de prêts à faible taux d'intérêt furent octroyés afin de permettre de relancer au plus vite, les petites entreprises et l'économie locale. La Thaïlande put également bénéficier d'une aide des ONG et une multitude de dons. Ces derniers furent malheureusement souvent détournés, au détriment de la population.

CHRONOLOGIE DU TSUNAMI 2004

TSUNAMI 2014 ANIMATION
  • 0 h 58 TU (7 h 58 heure locale) : en Indonésie, le bureau de géophysique de Djakarta détecte un séisme d'une magnitude estimée alors à 6,4 sur l'échelle ouverte de Richter, sur le nord de l'île indonésienne de Sumatra. L'épicentre est localisé dans l'Océan Indien, à 250 kilomètres au sud-ouest de Sumatra.
  • 1 h 06 TU : le centre d'alerte sur les tsunamis du Pacifique (PTWC) à Hawaii, détecte les premiers signaux.
  • 1 h 14 TU : le PTWC publie un bulletin dans lequel il fait état d'une secousse au large de Sumatra et affirme avec soulagement qu'il n'y aucun risque pour la région du Pacifique.
  • 1 h 38 TU (8 h 38 heure locale) : une première vague déferlante s'abat sur les côtes de la province indonésienne d'Aceh. Au même moment, la vague touche les Îles Nicobar. C'est cette zone, proche de l'épicentre, qui est la plus dévastée par le raz-de-marée. Publication quelques minutes plus tard du bulletin faisant référence à un risque probable pour l'Océan Indien.
  • 1 h 58 TU : le tsunami ravage les îles situées dans la Mer d'Andaman et dans le Golfe du Bengale, les côtes du sud de la Malaisie et du sud de Sumatra.
  • 2 h 43 TU : les côtes de la Thaïlande, de la Birmanie et du Sri Lanka sont à leur tour frappées.
  • En Thaïlande, les plages touristiques du sud, comme Khao Lak et Phuket (11 h 05 heure locale) ou Koh Phi Phi, sont atteintes par les murs d'eau. La pointe méridionale de la Birmanie, frontalière de la Thaïlande, est touchée juste après. Les secousses du séisme sont ressenties dans le sud du Bangladesh. Dans ce pays, les autorités n'ont alors recensé que deux victimes. En Inde, les raz-de-marée ont eu lieu au matin, notamment dans l'État méridional du Tamil Nadu (côte Est). Les digues construites jadis par les Français à Pondichéry protègent cette ville avec une efficacité surprenante alors que les alentours sont dévastés. Premier bilan, les raz-de-marée ont touché plus de 800 kilomètres de côtes, depuis le nord-est jusqu'au sud.
  • 3 h 28 TU : la vague géante déferle sur les côtes du nord de l'Inde et sur celles du Bangladesh, au fond du golfe du Bengale. Singapour est touchée, des secousses y sont ressenties. La Malaisie est protégée par Sumatra.
  • 4 heures TU : les Maldives sont touchées à leur tour. La capitale Malé est inondée et les 1 192 îlots que comptent l'archipel sont dévastés.
  • 4 h 21 TU : un nouveau séisme de magnitude 5,7 est enregistré au sud de l'archipel indonésien.
  • 9 heures TU : l'île Rodrigues, puis l'île Maurice, La Réunion et les Seychelles sont à leur tour touchées. Ces îles ont été atteintes par des vagues qui ont fait des dégâts mais aucune victime.
  • 12 heures TU : le tsunami parvient sur les côtes africaines de la Somalie et de la Tanzanie. Les dégâts sont moindres.

LE JOURNAL DE FRANCE 3 DU 26 DÉCEMBRE

Le 19/20 du 26 présenté par Audrey Pulvar 

LE MEILLEUR REPORTAGE 

TSUNAMI A KOH PHI PHI
En flânant sur YouTube entre les tutos pour maigrir et et les coachs en string ficelle, je viens de visionner un reportage sur le tsunami 2004. Je pensais avoir vu toutes les images existantes sur l'événement mais c'était sans compter sur ces vidéos de touristes français en vacances à Phi Phi et Khao Lak. 
Je me permets de partager le lien de ce reportage qui est, me semble t-il, le plus complet et le mieux réalisé (Auteur : Patrice Lucchini). 
20 ans plus tard, je frissonne encore en voyant la vague traverser l'isthme de Koh Phi Phi et frapper le nord de Khao Lak...

SOUVENIRS INTACTS

Après le Tsunami à Phuket, Ya Nui beach
Il y a quelques événements dans la vie d'un homme qui restent gravés à jamais, jusqu'au dernier souffle... Le décès de Danielle Gilbert, la sortie de la Renault Fuego, les frasques de Kendji Girac dans sa caravane, des moments que l'on ne peut oublier, sublimes, tragiques ou bien traumatiques.
Nous avions décidé de ne jamais nous épancher sur notre expérience du 24 décembre à Phuket et conserver le tumulte de nos souvenirs au plus profond de notre intimité, sans chercher la pitié, la compassion ou le buzz à n'importe quel prix. 
Aujourd'hui, 18 ans après le tsunami, les souvenirs n'ont pas disparu et sont restés intacts.
En constatant le déballage d'insanités, de grossièretés et de forfanteries auxquelles on assiste sur les différents modes de communication du 21ème siècle, j'ai finalement décidé de m'autoriser à exposer le récit de cette expérience cataclysmique vécue du fond de mon kingsize à Rawai. 
Seulement quelques centaines d'internautes liront ces lignes, je ne suis pas en quête de sensationnalisme ou de reconnaissance, je ne cherche pas non plus à satisfaire mon ego, j'agis ainsi uniquement pour assouvir la soif de l'algocratie du moment. Plus mon contenu sera étoffé, pertinent ou spectaculaire, plus l'algorithme appréciera et me récompensera en m'offrant une meilleure visibilité. Même si les faits remontent à quasiment 20 ans, il n'est jamais trop tard pour bien faire en se plaçant correctement dans les moteurs de recherche sur la requête "tsunami"...

 SAUVÉ PAR L'ALCOOL :

Pour beaucoup de fêtards (et moins fêtards), la période de Noël est l'alibi idéal pour consommer sans modération et surtout sans scrupule. La trentaine légèrement passée et plutôt en bonne forme physique, je ne faisais pas exception à cette habitude et me chargeais sans ménagements le soir du 25 décembre (comme je l'avais déjà fait la veille), pour me retrouver chez moi aux environs de 2 heures du matin, avec ma nouvelle compagne, parés pour une nuit réparatrice.
Aux lueurs de l'aurore, le cerveau engourdi, je m'étonnais que cette jeune fille thaïlandaise émette des sons aussi forts en étant doté d'un appendice nasal aussi petit. Je me rendormais sans savoir que je venais de confondre ronflements avec secousse sismique... Quelques heures plus tard, une circulation anormalement dense et bruyante perturbait à nouveau mon sommeil. Encore ivre de la veille, je retombais aisément dans les bras de Morphée jusqu'à ce qu'un appel téléphonique alerte ma compagne. Son interlocuteur affolé, lui parlait de vagues énormes... Je réfléchissais... à cette époque, peu de locaux pratiquaient le surf, alors pourquoi donc ce mec lui parlait de vagues ? On avait décidé de saboter ma matinée et ça me rendait furax. Ma copine ne parlant pas bien l'anglais et mon thaï ayant toujours été minable, je ne réalisais pas vraiment la gravité de la situation, ni ce que j'allais découvrir sur la plage de Nai Harn... Quelque chose clochait et le plus chiant, l'irréparable : je n'allais pas faire de grasse matinée.

 CONSTERNATION & CONFUSION : 

Moi et ma douce allions devoir quitter notre nid douillet pour confronter la réalité. Et en prenant la route sur mon antique hondadream, je m'aperçu que les visages des Thaïs, d'ordinaire constamment réjouis, n'exprimaient que terreur et consternation. Tout ce beau monde était visiblement en état de choc et l'action se situait de toute évidence sur les plages les plus proches, à savoir Nai Harn beach et Rawai beach. Nous décidions de nous rendre dans un premier temps à Nai Harn mais les alentours du lac étant bloqués nous montions vers Windmill Viewpoint. En arrivant sur les hauteurs, je comprenais enfin l'effarement et la panique générale, un "raz-de-marée" venait de submerger le littoral. La mer avait d'abord englouti la plage puis aspiré tout ce qui s'y trouvait vers le large. La vue plongeante était particulièrement révélatrice de la puissance du phénomène. Les dégâts matériels promettaient d'être conséquents mais qu'en était-il des pertes humaines ? 
Personne encore n'avait prononcé le mot tsunami, on parlait de pleine lune, de fort coefficient de marée. Certains illuminés évoquaient même un alignement de planètes... Il faudra attendre les premiers reportages et informations diffusés à l'étranger pour connaître les origines exactes et l'ampleur du phénomène.
Face à la gravité de la situation et à l'ambiance mortifère, mes mains commencèrent à trembler et mon palpitant déraillait à plein tube. Je décidais de continuer mes investigations mais pour se faire, je devais absolument gérer mes émotions. Malgré l'heure matinale, je m'autorisais un stop au 7-Eleven pour m'acheter 2 Singha que j'allais me siffler en dehors de cette cohue, peinard dans ma palmeraie préférée. Je retrouvais une relative quiétude et plus de courage pour affronter l'état d'urgence.

 LA VAGUE À RAWAI BEACH :

Il fallait absolument que je prenne des nouvelles de notre staff qui logeait à Rawai beach dans une cabane de fortune. J'imaginais le pire... 
Impossible d'y accéder, la route étant coupée à ses extrémités. Je décidais malgré tout de m'y rendre à pied. D'après mes premières observations, contrairement aux plages situées à l'ouest, la vague n'avait pas déferlé ici. Seul le niveau de la mer était monté brusquement. Suffisamment pour transbahuter au milieu de la route, une grande partie des long tails pourtant solidement amarrés. La scène était apocalyptique, le sol jonché de sable, de détritus et d'objets divers, chaises, scooters, jerricans, filets de pêche... Je parvenais à rejoindre "l'habitat" de notre personnel, où l'on m'accueillait avec le sourire et les pieds dans l'eau. Les filles étaient indemnes et moi soulagé. Elles avaient assisté au spectacle sans se rendre compte de la gravité des événements.

 DEBRIEFING :

En début d'après-midi, notre groupe d'amis francophones s'était naturellement retrouvé au Normandie Café de Rawai beach (l'unique bar français, à l'époque), histoire de prendre des nouvelles, partager les informations, apaiser les craintes et boire quelques bières à l'oeil. Le mot fut lâché, il s'agissait bien d'un tsunami provoqué par un énorme tremblement de terre sous-marin ayant eu lieu au nord de Sumatra, à seulement quelques centaines de kilomètres de Phuket. Une seconde vague était annoncée, les représentants de l'ordre conseillaient à tous de se rendre dans les hauteurs de l'île mais ici, on fanfaronnait pas mal avec quelques verres dans le museau. Un Allemand ivre partait même se baigner dans une mer boueuse et agitée, 2 thaïs tentèrent de le raisonner, en vain, l'inconscient exultait et profitait de sa minute de célébrité. 
Au final, craignant de se faire terrasser par une vague géante, quelques-uns d'entre nous décidèrent de migrer vers l'intérieur des terres pour faire calmement le point et surtout prévenir nos familles en France, dès que le réseau serait à nouveau accessible.
Le monde entier avait les yeux rivés sur Phuket mais on apprendra quelques jours plus tard que le pire de la tragédie s'était déroulée à Sumatra où le nord de l'île et sa population avaient quasiment été rayés de la carte. 
Les premières informations qui alimentaient les agences, les chaînes télé et les radios provenaient d'Occidentaux résidents ou en vacances à Phuket. Et nous pauvres âmes égarées de Phuket, écoutions France Inter et regardions les télévisions francophones pour obtenir davantage de précisions...
En téléphonant à nos familles respectives, on s'aperçu que la catastrophe avait été relayée plus vite en France qu'en Asie, là-bas, on ne parlait que de ça. Tous nos proches nous expliquaient avoir passé une bien mauvaise matinée en pensant que l'île entière avait été submergée. Or, notre village se trouvant à l'est avait été protégé par le cap Promthep, une ancienne barrière de corail et l'île d'en face, Koh Bon. On savait que la côte ouest de Phuket plus exposée, avait été la plus touchée, notamment les zones touristiques. En fin d'après midi, il était trop tard et bien trop dangereux pour envisager une investigation en scooter vers le nord. 

 L'ÉTAT D'URGENCE :

Les secousses sismiques n'avaient pas cessées depuis 48 heures et tout le monde craignait une nouvelle vague destructrice. Au matin, je partais inspecter les plages de Ya Nui, Nai Harn et Ao Sane, le constat fut suffocant, il n'y avait plus rien, le tsunami avait tout balayé. 
On m'affirmait que lac de Nai Harn avait été débarrassé de ses macchabées découverts la veille, la plage n'était plus qu'un immense taudis composé de débris de mobilier de plage, de gravats, de tôle, de bois, de plastique, un paysage de guerre, après un bombardement. Tous les restaurants et autres magasins avaient été dévastés, il n'y avait plus un bâtiment debout. Les Thaïs commençaient à déblayer et brûler le bois. 
Le restaurant d'Ao Sane n'existait plus, des pick-ups pourtant garés dans les hauteurs se retrouvaient échoués entre les rochers de la plage. Les mines étaient défaites. Seulement quelques gosses se marraient à la vue des 4X4 culs par dessus têtes. La scène était irréelle. 
L'unique maison de la plage de Ya Nui, avait comme été soufflée par une explosion. Tous les bungalows plus en retrait avaient également été décapités. Les dégâts étaient considérables, rien n'était récupérable.
À Rawai, la population se débrouillait seule, il y avait peu de policiers et les sauveteurs étaient manifestement partis plus au nord, Kata, Karon et Patong, là où la vague avait été la plus dévastatrice. La priorité fut de regrouper les corps pour que les familles puissent retrouver leurs disparus. Ce cirque infernal durera plusieurs semaines.
Notre périple vers Patong n'aura pas lieu, le paysage de fin du monde de Kata et Karon aura suffit à nous convaincre de faire demi-tour. Mais comment les habitants et les touristes présents allaient-ils pouvoir se remettre d'un tel désastre ?

 AU NORD DE PHUKET

Les jours suivants, les espoirs de retrouver saufs nos amis de Khao Lak s'amenuisaient. Michel avait acheté un terrain en bord de mer à Baan Nam Khem, il y passait tous ses weekends avec sa femme et ses 2 fillettes. Nous allions fréquemment leur rendre visite et profiter des charmes de la région. Depuis le 26 au matin, son téléphone ne sonnait plus. On apprendra plus tard que sa maison et toute la famille avait été décimées par une vague dont la puissance et la hauteur étaient nettement supérieures à toutes celles qui avaient déferlé à Phuket... La région allant de Khao Lak jusqu'à Ranong avait été beaucoup plus sévèrement touchée que l'île de Phuket.
Aujourd'hui, toutes les sources s'accordent à dire que parmi les 8 240 victimes du tsunami sur le territoire thaïlandais, au moins 10% d'entre elles étaient des touristes.
TSUNAMI A KHAO LAK
Le mémorial de Baan Nam Khem

SYSTÈME DE PRÉVENTION EN MER D'ANDAMAN (Nov. 2022)

Boontham Lertsukeekasem, le directeur général du DDPM (centre de prévention des catastrophes), était présent à Phuket le 15 novembre pour missionner l'installation de deux nouvelles bouées d'alerte aux tsunamis.
Une des bouées sera installée dans le golfe du Bengale à 965 km à l'ouest de Phuket, la seconde à 340 km à mi-chemin entre les îles Nicobar et l'ouest de Phuket. D'après le directeur du département de prévention, ces 2 bouées sont déployées pour remplacer les 2 précédentes qui n'étaient plus en état d'émettre depuis octobre 2021 (bouée du Bengale) et juin 2022 (bouée de Nicobar)...
À cette occasion, il a été rappelé que les 130 tours d'alerte au tsunami installées sur la côte d'Andaman en Thaïlande, à Ranong, Phuket, Phang Nga, Krabi, Trang et Satun sont testées 1 fois par semaine.

Source : Phuket News du 16/11/2022
 Système d'alerte au tsunami en Thaïlande
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