ÉLECTIONS ET RÉVOLTES EN THAÏLANDE EN 2023 ?

L'ESSENTIEL SUR LA SITUATION POLITIQUE EN JUILLET 2023
LES DERNIÈRES INFOS
- Le 23 août : Thaksin Shinawatra, de retour en Thaïlande a été conduit en prison dès sa sortie d'avion puis transféré à l’hôpital.
- Le 22 août : Srettha Thavisin (Pheu Thai) est nommé premier ministre de la Thaïlande. La situation politique thaïlandaise semble enfin évoluer mais au dépend du parti vainqueur Move Forward, exclu de la coalition.
- Le 08 août : la décision de nommer un premier ministre est repoussée au 14 août.
- Le 29 juillet : Thaksin Shinawatra exilé depuis 2006, prévoit de revenir en Thaïlande le 4 août, accueilli à bras ouverts par ceux même qui ont dirigé le coup d'état contre lui... L'armée et la technocratie bourgeoise estiment que l'ex-premier ministre pourrait être "la solution pour atténuer les conflits dans le pays"...
- Le 27 juillet : la nomination du futur premier ministre est à nouveau reculée au 4 août.
- Le 24 juillet : la coalition des 8 partis poursuivent les négociations avec les sénateurs et les partis extérieurs à la coalition jusqu’au 25 juillet, puis un candidat au poste de premier ministre sera annoncé le 26 juillet.
- Le 23 juillet : de nombreux partisans du parti Move Forward se sont réunis en fin d'après midi à l'intersection Asoke, un des principaux centres d'affaires de Bangkok. Aucun heurt majeur et aucune intervention des forces de l'ordre n'ont été signalés.
POURQUOI LES THAÏLANDAIS SONT EXASPÉRÉS ?
Pita Limjaroenrat, leader du parti Move Forward, qui a remporté les élections, n’a pas réussi à obtenir un vote majoritaire de la Chambre et du Sénat le 13 juillet. Les opposants ont dénoncé la détermination du parti Move Forward à modifier la loi de lèse-majesté lors du débat qui a précédé le vote. Afin d'évincer au plus vite le mutin, un plan machiavélique a été mis en place par quelques avocats peu scrupuleux.
Les élites conservatrices reprochent au vainqueur des élections de ne pas avoir respecté la loi thaïlandaise. Il est illégal de se présenter à un poste de député en étant actionnaire dans un groupe médiatique (même si celui-ci a mis fin à ses activités depuis plus de 15 ans...). Or, "M. Pita" a hérité de son père de 42 000 actions dans iTV. L'establishment a donc déclaré illégale la candidature de celui qui a remporté la majorité des voix et l'a suspendu de son mandat de député.
En faisant perdre l'espoir (et la face) à quelques millions d'électeurs, le parlement et le sénat thaïlandais, coalition ou pas, vont devoir faire face à la colère de la jeunesse de Bangkok et du royaume.
QUI EST PITA LIMJAROENRAT ?