POLITIQUE EN THAÏLANDE

QUI EST SRETTHA THAVISIN ?

Il hérite d'une situation compliquée marquée par une forte instabilité politique. Sa formation est également accusée d'avoir trahi le résultat des élections législatives puisque les dirigeants du Pheu Thai ont exclu de la coalition le vainqueur de ces élections en prétextant l'obligation d'instaurer une réconciliation pour sortir au plus vite de cette impasse politique.
On connait son brillant parcours professionnel dans l'industrie immobilière, domaine réputé pour son éthique irréprochable et son respect pour l'environnement...
Son action s'avère compliquée puisqu'il devra gérer une coalition composée de 11 partis dont 2 militaires.
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES 2023
PARTIS | REPRÉSENTANTS | VOIX OBTENUES | % | SIÈGES À L'ASSEMBLÉE |
---|---|---|---|---|
MOVE FORWARD | Pita Limjaroenrat | 14 438 851 | 36,54 | 151 |
PHEU THAI | Paethongtarn Shinawatra | 10 962 522 | 27,74 | 141 |
BHUMJAITHAI | Anutin Charnvirakul | 1 138 202 | 2,88 | 71 |
PALANG PRACHARAT | Prawit Wongsuwan | 537 625 | 1,36 | 40 |
UNITED THAI NATION | Prayut Chan-o-cha | 4 766 408 | 12,06 | 36 |
PARTI DÉMOCRATE | Jurin Laksanawisit | 925 349 | 2,34 | 25 |
BYE BYE CHAN-O-CHA, BON VENT - JUIN 2023
Le processus de déménagement a commencé après que la Commission électorale a certifié l’élection de l’ensemble des 500 députés dans le cadre du système de circonscription et du système de liste de parti.
Prayut continuerait à exercer ses fonctions de premier ministre et de ministre de la défense jusqu’à ce que le nouveau cabinet prête serment et prenne officiellement ses fonctions.
La nomination du nouveau cabinet est prévue pour le 21 juillet, et la cérémonie de prestation de serment des nouveaux ministres devrait avoir lieu fin juillet.
Source : Gavroche
PITA LIMJAROENRAT BLACKBOULÉ - JUILLET 2023
La jeunesse du pays a voté pour ce quadragénaire moderne aux idées progressistes et démocrates, comment ses ouailles réagiront-elles si le leader du parti "Move Forward" n'est pas élu premier ministre ?
LE NOUVEAU PREMIER MINISTRE THAÏLANDAIS - 22 AOÛT 2023
THAKSIN IS BACK

QUI EST THAKSIN SHINAWATRA ?
HOMME D'AFFAIRES HABILE
UNE FAMILLE ULTRA-POLITISÉE
CARRIÈRE POLITIQUE
POURQUOI THAKSIN REVIENT EN THAÏLANDE ?
LES ÉLECTIONS 2019
La junte militaire, qui est au pouvoir depuis bientôt quatre ans après avoir renversé le gouvernement élu de Yingluck Shinawatra, n'a toujours pas fixé de date précise pour le scrutin. Mais le chef de la junte a affirmé que les élections auraient lieu "au plus tard" en février 2019, alors que l'impatience de la population face aux reports répétés du scrutin est de plus en plus visible.
Depuis leur arrivée aux manettes, les militaires craignent un retour au pouvoir de la famille Shinawatra, leur bête noire.
Les militaires ont donc cette fois-ci davantage préparé le terrain : la nouvelle Constitution leur assure maintenant un verrouillage institutionnel (le Sénat, où plusieurs sièges sont réservés aux militaires, sera entièrement nommé et aura un contrôle sur le Parlement).
La Constitution contient également une disposition qui permettrait au Parlement d'installer un Premier ministre non-élu, un scénario qui intéresserait, selon les analystes, le chef de la junte Chan-o-cha.
QUI EST LE PREMIER MINISTRE THAÏLANDAIS PRAYUT CHAN-O-CHA ?

Son visage peut paraître austère mais certains de ses proches affirment que pour la déconnade en fin de repas, c'est pas le dernier à faire tourner les serviettes.
Le personnage assure vouloir protéger le peuple. Son parcours et ses diverses activités professionnelles pourraient laisser penser que ses priorités sont tout autres... Commandant d'infanterie de l'armée royale, commandant général, chef d'état-major, chef de l'armée royale, administrateur de la Thai Oil Public Company, directeur de la Thai Military Bank...
Le 20 mai 2014, après plusieurs mois de crise politique, Prayut Chan-ocha déclare la loi martiale dans le pays avant de revendiquer deux jours plus tard un coup d'État contre le gouvernement en place. Soutenu par le roi de Thaïlande Rama IX, il est élu Premier ministre par l'Assemblée nationale législative, le 21 août 2014.
La société thaïlandaise est clivée entre les partisans de Yingluck Shinawatra, principalement des riziculteurs et les pauvres, et les élites de Bangkok.
Un référendum se déroule le 7 août 2016 visant à faire adopter la Constitution thaïlandaise de 2016 et donne davantage de pouvoirs à la junte.
On retiendra durant ces 3 années au pouvoir de nombreuses actions pas toujours respectueuses des droits de l'homme : une main mise sur les médias, une augmentation des incarcérations pour crime de lèse majesté, une absence totale d'opposition, une prétendue lutte contre la corruption, l'exécution par injection létale d'un condamné, des pourparlers relancés avec la Chine pour la construction du canal de Kra, des promesses d'élections sans cesse repoussées...
On constate néanmoins un redressement économique, une croissance au premier trimestre qui a augmenté de 4,8% (sa plus forte progression en cinq ans), des exportations en hausse, une inflation faible, En 2017 un nouveau record a été battu avec 35 millions de touristes qui ont visité la Thaïlande, et selon les estimations, ce nombre pourrait grimper à plus de 37 millions en 2018. Le point noir reste un colossal surendettement des ménages. La dette moyenne par ménage thaïlandais s'élèverait à 137 988 THB...
1973 ET APRÈS, UNE AMORCE DE DÉMOCRATIE

Mandat d'arrêt lancé contre Thaksin Shinawatra en 2008
L'histoire de la Thaïlande depuis 1973 a été une suite de transitions difficiles et parfois sanglantes entre le pouvoir militaire et civil. La révolution de 1973 a été suivie d'une brève et instable démocratie, puis du retour à un régime militaire, porté au pouvoir par un coup d'État en 1976. Ce régime militaire a été très instable en raison des multiples coups d'État. Au cours de la plus grande partie des années 1980, le général Prem Tinsulanonda a régné sur la Thaïlande à la tête du régime militaire, et ce, avec un mandat démocratique à partir de 1983. Par la suite, le pays est demeuré une démocratie, mise à part une brève période sous un régime militaire de 1991 à 1992. Le parti Thai Rak Thai (les Thaïs aiment les Thaïs) mené par le premier ministre Thaksin Shinawatra gouverna à partir de 2001, jusqu'à ce qu'un nouveau coup d'État le renverse en 2006.
RÉVOLUTION
En octobre 1973 des manifestations massives ont eu lieu à Bangkok, exigeant la fin du régime militaire. Le général Thanom Kittikachorn a répondu avec force, et jusqu'à 70 manifestants ont été tués dans les rues, du jamais vu en Thaïlande. Cette intervention violente du régime militaire a incité le roi Rama IX à faire sa première intervention dans la politique thaïlandaise en retirant son appui au régime militaire, et le 14 octobre 1973, le général Thanom Kittikachorn a démissionné et a quitté le pays.
Les événements d'octobre 1973 se sont révélés une révolution dans la politique thaïe. Pour la première fois, la bourgeoisie urbaine, menée par les étudiants, avait défait les forces combinées de la vieille classe régnante et de l'armée et gagné la bénédiction apparente du roi pour une transition vers la pleine démocratie, symbolisée par une nouvelle constitution qui prévoit une législature entièrement élue.
Malheureusement, la Thaïlande n'avait pas encore produit une classe politique en mesure de faire fonctionner cette nouvelle démocratie sans à-coup. Les élections de janvier 1975 n'ont pas produit une majorité stable, et une nouvelle élection en avril 1976 a donné les mêmes résultats. Le politicien-vétéran Seni Pramoj et son frère Kukrit Pramoj ont alterné au pouvoir, mais n'ont pas été en mesure de mener une réforme cohérente du système politique. La forte hausse des prix du pétrole en 1974 a mené à une récession et à l'inflation, affaiblissant la position du gouvernement. Le geste politique le plus populaire du gouvernement démocratique a été d'ordonner le retrait des forces américaines de Thaïlande.
La sagesse de ce geste a été bientôt remise en cause, quand les communistes ont pris le pouvoir au Viêt Nam, au Laos et au Cambodge en avril et mai 1975. L'arrivée des régimes communistes aux frontières de la Thaïlande, l'abolition de 600 ans de monarchie laotienne et l'arrivée d'une pléthore de réfugiés du Laos et du Cambodge, ont fait basculer l'opinion publique thaï à nouveau vers la droite et les conservateurs ont fait bien mieux aux élections de 1976 qu'en 1975. L'aile gauche du mouvement étudiant n'a pas accepté leur victoire et a continué à manifester pour des changements radicaux.
RÉGIME MILITAIRE
À la fin de 1976, la bourgeoisie modérée a tourné le dos au radicalisme de plus en plus militant des étudiants basé à l'université Thammasat. L'armée et les parties de droite ont lutté contre les radicaux de gauche avec des groupes paramilitaires tels que les « Village Scouts » et le « Red Gaurs ». L'exemple s'est présenté en octobre quand Thanom est revenu en Thaïlande pour entrer au monastère. Des manifestations violentes d'étudiants se sont heurtées à des contre-manifestants. Le 6 octobre 1976, l'armée a lâché les paramilitaires sur les manifestants, et a utilisé cette orgie de violence, dans laquelle des centaines d'étudiants ont été torturés et tués, pour suspendre la constitution et reprendre le pouvoir.
À partir de cette date, de nombreux gauchistes prennent le maquis pour rejoindre le parti communiste thaïlandais (PCT) d'obédience maoïste.
ÉLECTIONS ET COUPS D'ÉTAT
En 2001, le parti Thai Rak Thai mené par Thaksin Shinawatra remporta les élections et lança un certain nombre de réformes à destinations des classes populaires, surtout rurales et dans l'est du pays. Le 19 septembre 2006, alors que le premier ministre Thaksin se trouvait à New York, son gouvernement fut renversé par une partie des forces armées. Le chef de l'armée, le général Sonthi Boonyaratglin, 59 ans, premier musulman à occuper ce poste dans le royaume bouddhiste, a pris la tête d'un Conseil pour la réforme démocratique formé des commandants des trois armes et de la police, qui a abrogé la Constitution, décrété une loi martiale aux contours mal définis, dissous le gouvernement et pris tous les pouvoirs. Depuis cette date, plusieurs Premiers ministres se sont succédés, et l'instabilité est restée larvée, culminant en 2010 dans d'importantes manifestations.
COUP D'ÉTAT 2014
Le 20 mai 2014, après plusieurs mois de crise politique, Prayut Chan-o-cha déclare la loi martiale dans le pays avant de revendiquer deux jours plus tard un coup d'État contre le gouvernement en place. Soutenu par le roi de Thaïlande Rama IX, il est élu Premier ministre par l'Assemblée nationale législative, le 21 août 2014.
La société thaïlandaise est clivée entre les partisans de Yingluck Shinawatra, principalement des riziculteurs et les pauvres, et les élites de Bangkok, dont les généraux au pouvoir, qui les exècrent comme de "dangereux populistes".
Un référendum se déroule le 7 août 2016 visant à faire adopter la Constitution thaïlandaise de 2016 et donne davantage de pouvoirs à la junte.
Source : Wikipédia