LA TYRANNIE DES APPARENCES

L'ESSENTIEL SUR LE SELFIE ET SES DÉRIVES
OH ! MON BEAU SMARTPHONE, DIS-MOI QUI EST LA PLUS BELLE ?
Le genre humain perd les pédales dans ce nouveau monde numérique. Jadis, on photographiait les autres, aujourd'hui on se met soi-même en scène, on ne se veut qu'en premier plan. Les plus beaux paysages de la planète sont sacrifiés au détriment d'un faciès bien souvent disgracieux que l'on voit tous les matins devant sa glace et retouché systématiquement par la fonction flou optimisé d'un misérable logiciel effaçant rides et boutons.
On constate des comportements totalement ubuesques de la part des autoportraitistes et des réactions souvent pathétiques de leur public.
- Ce que l'on voit au travers des selfies les plus narcissiques : "...On nage dans l'opulence... On claque du blé à tout va... On s'aime à la folie... On est hyper bronzé... J'ai l'impression que je suis de plus en plus belle... On copule comme des bêtes... On voyage sous les tropiques en plein hiver... On vit une grande aventure... Notre maison a une piscine... On profite un max de la vie... Les enfants sont beaux et épanouis... Je crois que les gens nous aiment... Tu vois bien qu'on est super heureux, non ?..."
- Sous entendu : "...Toi avec la gueule que t'as et cet acné persistant, tu n'es pas prêt de trouver quelqu'un... Avec ton salaire minable, ce n'est pas demain que tu visiteras la Thaïlande... Tes enfants mornes dans leurs vieilles guenilles n'arrivent pas à se faire d'amis... T'en as pas marre des raviolis en boîte... T'as pensé au suicide ?..."
Lorsque les selfies sont publiés sur les réseaux sociaux, les commentaires pathétiques des "amis" valent aussi leur pesant de médiocrité : "...Ouais, trop cool... Lol... Mdr... Trop belle... Super canon... T'es super mimi... Beau gosse... Putain, comment tu fais pour rester aussi jeune... Trop mignons les p'tits loups..." (Même si les selfisés ont des gueules à ne sortir que la nuit ou par temps de brouillard). Le cocktail de démagogie et mensonge est pathétique...
Il était inévitable que le culte de la beauté, de la minceur ou de la jeunesse provoque des dommages collatéraux (excès, addictions, troubles psychologiques, suicides), pourtant les limites de l'exhibition sur la toile sont sans cesse repoussées. Alors quelquefois l'opinion public réagit. Excédés par tant de niaiseries, ou au nom de la protection des enfants, certains refusent ces nouveaux diktats et quittent les réseaux sociaux pour définitivement se libérer de cette tyrannie des apparences.
"Un réseau social est un tissu de solitudes reliées" Alain Damassio

LES RISQUES LIÉS À L'HYPERCONNEXION
Troubles psychologiques
- Les cas extrêmes de personnes qui se prennent en photo au moins trois fois par jour, sans les poster sur les réseaux sociaux.
- Les cas sévères, qui prennent au moins trois selfies par jour et qui eux les partagent sur les réseaux sociaux.
- Enfin, les cas chroniques, qui ressentent un besoin incontrôlable de se prendre en photo, n’importe quand, et qui postent minimum six photos par jour sur les réseaux sociaux.
Les troubles mentaux qui sont reliés aux abus de selfies s’inscrivent d’abord dans les cas de dépendance aux réseaux sociaux et aux technologies. L’abus des égo-portraits peut donc devenir la cause d’un trouble obsessionnel accompagné d'autres symptômes. Des troubles alimentaires, anorexie et boulimie, peuvent aussi faire surface ou s’empirer si la personne ne parvient pas à apprécier son propre visuel corporel. Une autre difficulté susceptible d’apparaître est le trouble de dysmorphie corporelle. C’est une maladie qui consiste à ne pas percevoir correctement sa propre image et à percevoir des défauts imaginaires ou irréels de façon démesurée (ex : trop gros, trop maigre, nez trop long).
Pratiquer des selfies alors qu’on est atteint de ce trouble n’est surement pas la meilleure idée qui soit… De plus, des symptômes dépressifs peuvent apparaître suite à la baisse d’estime de soi et s’insérer parmi ces diverses problématiques de santé mentale.
Suite à cette étude, on constate que les selfies peuvent devenir un élément déclencheur de certains troubles de santé mentale chez les personnes qui ne sont pas suffisamment armées face au côté négatif de ce nouveau concept.
Effets sur la santé
Prendre trop de selfies serait-il lié à une frustration sexuelle ?
Le fait de s’exposer à outrance, en publiant des photos sous son meilleur profil cacherait un sentiment de solitude, en envoyant le message "ne m’oubliez pas, je suis là !". Un bien triste constat. La chercheuse décrit le selfie comme "une fugue digitale de la réalité concrète, marquée par l’insécurité et la peur de l’abandon".
Son étude a porté sur 800 personnes accros au selfie. 83% d’entre elles n’ont pas de vie sexuelle épanouie. En moyenne, les participants à cette étude ont publié 45 selfies par mois, ne faisant l’amour que 2 fois sur la même période.

ÊTES-VOUS ATTEINT DE "SELFITIS" (ADDICTION AUX SELFIES) ?
Qu’est-ce que le narcissisme ? Il s’agit d’un désordre de la personnalité qui entraîne une surpréoccupation de soi et de la façon dont nous sommes perçus par les autres. Pour la personne narcissique, la vanité est une forme de gratification (physique, qualités intellectuelles).
Vous êtes narcissiques...
- Si vous écoutez les autres uniquement pour nier et minimiser l’importance de leurs propos.
- Si vous ne vous préoccupez jamais des autres.
- Si vous agissez égoïstement ou si vous vous montrez généreux uniquement pour vous mettre en valeur.
- Si vous vous sentez au-dessus des règles et des lois.
- Si vous n'acceptez pas la critique.
- Si vous êtes facilement déstabilisés par une critique négative.
- Si vous faîtes porter le chapeau à quelqu'un à chacune de vos déconvenues.
- Si vous êtes facilement en colère.
- Si vous refusez en bloc tout commentaire négatif à votre encontre..
Vous avez des problèmes d'ordre psychiatrique...
- Si votre capacité de concentration s'affaiblit.
- Si vous niez les effets négatifs des médias sociaux.
- Si vous réunissez tous les facteurs narcissiques énumérés ci-dessus.
- Si vous êtes sujet à une dysmorphie corporelle.
- Si vous êtes dépressifs.
- Si vous êtes hypocondriaques.
- Si vous êtes voyeurs.
- Si vous êtes sujet aux Troubles Obsessionnels Compulsifs.
- Si vous souffrez de bipolarité.
- Si vous êtes victimes d'addiction.
Si vous présentez au moins 5 troubles évoqués dans la liste de problèmes psychiatriques, il faudrait prendre du recul et vous posez quelques questions sur votre équilibre mental... Détendez-vous, promenez-vous, faîtes du sport, décollez votre cul du canapé, arrêtez de regarder Hanouna à la télé, oubliez les réseaux sociaux quelques temps, trouvez-vous une occupation manuelle ou intellectuelle, partez une semaine en voyage et ouvrez les fenêtres du salon, ça empeste là-dedans !
Si vous présentez la totalité des troubles, songer sérieusement à envisager une thérapie, sinon il est fort à parier que vous ne ferez pas de vieux os...
L'abus de réseaux sociaux nuit gravement à votre équilibre mental :
Les personnes qui utilisent le plus Facebook ont tendance à être plus narcissiques que la moyenne et souffrent d’un manque de confiance.
Les personnes les plus narcissiques postent régulièrement de nouvelles photos, mettent à jour leurs statuts et publient souvent des citations à la gloire d’eux-mêmes ! Ironie du sort, plus on prend de selfies, plus on les montre, plus ces photos sont considérées négativement par les autres.
Une enquête publiée en 2013, réalisée par des avocats spécialisés dans le divorce a démontré que Facebook était impliqué dans 1/3 des divorces.
Les jeunes et moins jeunes, plus ou moins instruits, utilisent les réseaux sociaux pour propager leurs jugements (bien souvent stériles), et ont par conséquence une haute idée de ce qu’ils peuvent penser et de leurs opinions. Mais leurs relations les plus pragmatiques se fichent royalement de leurs inepties futiles, de leurs aventures intimes et de leur propagande à 2 balles.
Afin d'éviter l'atrophie cérébrale, la dégénérescence du genre humain, il est important d'utiliser les nouvelles technologies avec maîtrise et modération, sans nuire aux autres ni à soi-même.
"NOS VIES PASSÉES À CARESSER DES VITRES"
