SOMMES-NOUS DEVENUS IRRÉCUPÉRABLES ?
"...Aucun corpus intellectuel, psychologique, psychanalytique ou sociologique ne s'occupe d'éduquer la jeunesse en leur disant que ce nouvel art de vivre demande une sobriété, une intelligence, une sélection entre les applis addictives ou émancipantes. Seuls, l'éducation nationale et les parents pourraient pourtant le faire..." Propos d'Alain Damasio - Écrivain
« Devine d'où je t'appelle ?!?! » hurlait cette parisienne les pieds dans l'eau, sur le rivage bas-normand, en cette après midi de mai 1990. J'avais immédiatement pressenti un étrange malaise en observant le comportement de cette idiote.
je n'ai pas la verve d'Alain Damasio et encore moins sa finesse d'esprit, pourtant dès la commercialisation des premiers téléphones portables (il y a 30 ans), je m'interrogeais sur le réel intérêt de pouvoir déranger et surtout d'être dérangé à n'importe quelle heure et n'importe quel endroit par n'importe qui.
« Le progrès ne vaut que s'il est partagé par tous » disait Aristote sans vraiment se soucier s'il rendait l'humanité plus heureuse... Aujourd'hui, en restant dans les citations à la mords-moi-le-nœud, il ne serait pas faux d'affirmer que « trop de communication tue la communication ».

Publié par Rawai.fr - Mis à jour le 13/08/2023
L'ESSENTIEL SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX ET LEURS DÉRIVES

C'est notre dégénérescence maculaire qui nous joue des tours ou il y un gros tas de merde au milieu du paysage ?
L'ABRUTISSEMENT DE LA GÉNÉRATION TIKTOK
Vous allez encore dire que que je suis un vieux réactionnaire rabat-joie...
Réac à la limite, rabat-joie certainement pas, il s'agirait à mon égard plutôt de cynisme saupoudré d'un soupçon de dérision. Si je raille, gouaille et critique à tout va, je ne veux ridiculiser personne, juste évoquer une vérité contemporaine, mettre en évidence les failles et niaiseries de notre société hyper-médiatisée, tenter d'éveiller les esprits confus, déclencher une prise de conscience chez les endormis et les intoxiqués du numérique.
Désolé pour certains ! chez qui il n'y a plus lieu d'espérer quoi que ce soit, le bug s'est fait à la naissance, l'AVC au cours préparatoire. Chez eux, la flamme est éteinte depuis trop longtemps, plus rien à raviver, la réanimation est vaine. Pour les cerveaux atrophiés de la génération tiktok, les jeux sont faits, l'avenir est tracé. Il sera sans surprise et frôlera l'indécence, un éternel louvoiement entre les conseils maternité avisés de Nabila, les pensées philosophiques d'Hanouna, les chiures de pseudo-artistes-musiciens dont on ne se souviendra pas dans 6 mois et les influenceurs qui pour la plupart ont perdu la raison et tout sens moral.
Aucun visionnaire n'aura frôlé la réalité de ce début de 21ème siècle et pourtant... C'est avéré depuis peu, les études le prouvent, le niveau intellectuel des mois de 30 ans régresse et les problèmes cardio-vasculaires dus à la sédentarité chez les jeunes explosent.
En bref, l'homme mange trop de mayonnaise et de pâte à tartiner, il passe trop de temps à caresser la vitre de son smartphone, à s'admirer sur les écrans et se complaît dans la misère culturelle.
CULTIVER L'ABRUTISSEMENT DE NOS SEMBLABLES AVEC LES RÉSEAUX
Réfléchissons ensemble davantage et posons-nous une série de questions dans la bonne humeur, sans harceler quiconque.
- Faut-il avoir un arrière train brésilien pour dépasser les 2000 abonnés sur instagram ?
- Est-il obligatoire de poster quotidiennement des vidéos sexy en bikini pour séduire les internautes ?
- Est-il préférable voire nécessaire pour un digital nomad ou un influenceur d'être doté d'une forte poitrine ?
- Si votre physique est disgracieux, inexploitable, devrez-vous poster sur le net de la violence, de la bouse sur les people ou des punchlines bidons "choc" pour faire du clic ?
- Est-il nécessaire d'être intelligent et cultivé pour devenir influenceur ?
- Le string est-il un accessoire indispensable pour qu'un compte youtube génère des revenus ?
- Jusqu'où l'influenceur peut-il aller pour faire du fric ? Quelles sont ses limites ?
- Un influenceur doit-il avoir un égo démesuré ?
- Faut-il être vulgaire pour subjuguer les foules sur le net et dans les médias ?
- La popularité rend-elle objectif et pertinent ?
- Est-il raisonnable d'ouvrir un compte youtube avec pour unique motivation de faire 500 €uros par mois ?
- Quel est le QI moyen des enfants de la génération smartphone, tweeter, facebook, tpmp...?
- Quelle est l'espérance de vie d'un enfant qui reste devant un écran toute la journée ?
- Va-t-on irrémédiablement vers l'ouverture des centres de désintoxication numérique ?
- Matt Pokora va-t-il marquer son époque ?
EFFETS DE MODE À LA CON GÉNÉRÉS PAR LES RÉSEAUX
On pourrait également parler de dommages collatéraux engendrés par la technologie multimédia qui nous pourrit la vie depuis quelques temps.
La situation a gravement et subitement dégénéré (depuis 2010) avec le succès commercial du smartphone, comme si les pires comportements humains se révélaient au grand jour. On savait que nos cerveaux souffraient de nombreuses faiblesses et déficiences mais on n'était loin de se douter qu'ils nous entraîneraient vers une descente aux enfers aussi vertigineuse.
Il fallait désormais voyager avec une perche télescopique pour mieux se cadrer dans l'action ou le paysage. Les plus grands auteurs de science-fiction et d'anticipation avaient prédit l'utilisation du téléphone multifonctions mais ils étaient loin de deviner que nos congénères pratiqueraient constamment l'autoportrait au bout d'une perche, que certains se filmeraient du soir au matin à raconter sans talent leurs fadaises, à s'exhiber sans limites ni sens moral pour quelques milliers d'€uros ou plus souvent en quête d'une quelconque notoriété ou d'une vague reconnaissance auprès de personnes encore plus abruties.
LES LIEUX OÙ IL FAUT ÊTRE (VU)
Dans la série "comportements futiles, mondains et benêts", les rooftops, les beach clubs, les piscines à débordement et les ponts de verres de toute la planète accueillent depuis une petite décennie une jeunesse "pseudo branchouille, bobo et végane" qui se délecte à se retrouver et à se selfiser à outrance sous leur meilleur profil dans l'unique but de montrer à leurs "amis" que leur vie mérite d'être vécue et qu'ils la croquent à pleines dents.
Sans réflexion aucune, on poste à tout va, tout et n'importe quoi, tant que l'on parait heureux et beau...
Les rooftops sont des attrape-nigauds où l'on paye son cocktail une fortune et d'où l'on peut observer à 360° un panorama 100% bétonné.
Les beach clubs sont bien souvent plombés par une ambiance snobinarde qui nous débecte, pollués par 2, 3 jeunes rupins au nez poudrés et au physique avantageux accompagnés de leurs oncles "vieux beaux" en chemise blanche et aux poches bien remplies. Ajoutez à ça une musique assommante et des tarifs aberrants.
Un nouvel accessoire et pas des moindres vient de faire son apparition dans ces lieux de perdition : le pouf géant, un immonde coussin aux couleurs criardes et aux allures d'étron géant dans lequel nos semblables vont se vautrer et répandre leur sueur sur cette matière simili-cuir collante, le temps d'un verre et d'un selfie.
LES "COUCHER DE SOLEIL EN RÉUNION"
Ces rassemblements touristiques frôlent le ridicule, on s'agglutine sur un joli site... Plusieurs centaines de gaillards (aux coupes de cheveux de joueurs de foot) ruinent le panorama et dégainent leur portable pour faire la vidéo du siècle. On partage ces "instants fragiles et miraculeux" ensemble... C'est vraiment touchant de niaiserie. À croire que les mecs sont enfermés tout le reste de l'année, ou peut être le soleil ne brille-t-il pas chez eux ?
En tous cas, il n'y a plus moyen d'être peinard nulle part, vivement le prochain confinement !
Lors de mon dernier coucher de soleil au Windmill viewpoint à Rawai, Phuket, j'ai dû chercher 10 minutes une place libre pour mon véhicule, j'ai ensuite eu la sensation d'évoluer dans un festival techno et me suis retrouvé au final bloqué dans un embouteillage entre Ya Nui et Rawai beach...
Lors de mon dernier coucher de soleil au Windmill viewpoint à Rawai, Phuket, j'ai dû chercher 10 minutes une place libre pour mon véhicule, j'ai ensuite eu la sensation d'évoluer dans un festival techno et me suis retrouvé au final bloqué dans un embouteillage entre Ya Nui et Rawai beach...
C'est tout de même curieux chez nos semblables cette façon de se réunir pour s'extasier ensemble d'un phénomène astronomique chronique. N'est-il pas possible de vivre ce type d'événement sans s'attrouper, applaudir ou éructer sauvagement comme s'il s'agissait d'une rencontre sportive ou d'une orgie ?
INSTAGRAMMABLEMENT DÉBILE
Pour que leurs selfies ou leurs photos soient plus originaux et assurément réussis, certains illuminés spécialisés dans le tourisme local (en Thaïlande et ailleurs) s'acharnent à mettre en place diverses installations généralement de mauvais goût sur ces zones dîtes "instagrammables" ("instagrammable spots-places" en anglais).
Le principe (absolument ridicule) consiste à disposer dans la partie du panorama la plus photogénique, des accessoires sensés sublimer et donner davantage de cachet aux photographies réalisées par nos amis touristes.

FACEBOOK : LE VIDE INTERSTELLAIRE
Ceux qui nous connaissent ne s'étonneront guère devant nos élans misanthropes, les autres admettront que si l'on pouvait établir un constat sur les effets néfastes engendrés par les réseaux sociaux sur nos semblables, il y aurait de quoi flipper sévère sur l'avenir du genre humain.
Marre de cette société algorithmique et de ces relations virtuelles insipides, fatigué de perdre le peu de temps qu'il me reste à contempler du vide sur facebook, de voir autant de questions absurdes, de réponses débiles, de fausses infos, désespéré de voir autant de fautes de français, une syntaxe incompréhensible, excédé de voir autant de propos haineux entre membres, gavé de lire les avis de tous sur rien, désolé d'observer les comportements frénétiques des ados accros à leur béquille intellectuelle...
Ces nouveaux modes de communication finiront par nous faire la peau, lobotomiseront les futures générations. Comme dans le roman de Pierre Boulle "la Planète des singes" (1963), la paresse cérébrale de l'humanité sera à l'origine de notre propre déchéance. Même lire un tweet deviendra difficile. Déjà, des études scientifiques américaines concluent à une diminution des facultés intellectuelles des plus jeunes depuis l'arrivée d'internet, du portable et de leurs services dérivés.
C'est fait, je me suis désinscris de tous ces groupes de spécialistes qui déballent leur science ou d'incultes pas foutus d'aligner une phrase sensée ou d'effectuer eux-même leurs recherches sur internet.
Ces nouveaux modes de communication finiront par nous faire la peau, lobotomiseront les futures générations. Comme dans le roman de Pierre Boulle "la Planète des singes" (1963), la paresse cérébrale de l'humanité sera à l'origine de notre propre déchéance. Même lire un tweet deviendra difficile. Déjà, des études scientifiques américaines concluent à une diminution des facultés intellectuelles des plus jeunes depuis l'arrivée d'internet, du portable et de leurs services dérivés.
Alors, plutôt qu'interdire les téléphones aux collégiens, nos enseignants devraient justement leur apprendre à les maîtriser et les employer à bon escient, puisque certains parents n'ont pas toujours l'argumentation adéquate pour les persuader qu'une mauvaise utilisation de ces outils peut être nocive. Les jeunes les plus connectés éprouvent de nouvelles anxiétés, de nouvelles obsessions, de nouvelles phobies et de nouvelles formes de stress, il leur devient urgent de trouver un équilibre pour ne pas se laisser gangrener par la surconnexion. Les adultes sont aussi exposés aux mêmes risques, mais nous choisissons trop souvent d’ignorer ou de minimiser "les amputations" et les implications qu’elles produisent.
À nous de prendre du recul face aux géants mondiaux de l’internet et aux puissants de ce monde qui nous enrôlent insidieusement dans leurs galères.

YOUTUBE : LES ABYSSES DE LA NIAISERIE
Ces derniers temps, je me suis aperçu en visitant le site de youtube, de la prolifération de ces gugusses narcissiques appelés "youtubeurs". Le phénomène ne date pas d'hier me direz-vous... Certainement, mais je n'ai jamais été client des modes futiles qui disparaissent aussi vite qu'elles sont apparues. Or, dans le cas du "youtubing", j'ai le sentiment que cette manie de s'autofilmer à bout de perche, en balbutiant dans une syntaxe approximative, va nous polluer la vie pendant quelques décennies.
J'ai été sidéré par la débilité des sujets traités ! On peut ainsi voir de jeunes filles donner leur avis sur des serviettes hygiéniques ou de jeunes experts en économie expliquer comment s'enrichir en quelques mois. En passant, je m'interroge sur la politique de modération mise en place par ce réseau social, qui semble plus préoccupé à traquer les poils pubiens, que les arnaqueurs en herbe, les fakers et les maîtres à penser de pacotille...
Dorénavant, chaque website se doit de gérer un compte youtube... Je sais que rawai.fr est en passe de créer le sien... Son responsable va t-il nous faire une vidéo sur les jets haute-pression installés dans les toilettes thaïlandaises ? Va t-il se filmer à bout de bras, la mèche savamment apprêtée, exhiber son torse bronzé et sa parfaite dentition, lors de son prochain voyage à Koh Lone ? Va t-il nous dire qu'il y a des poissons dans la mer avec une élocution irréprochable ? Va t-il filmer ses pieds foulant le sable d'une plage ? Va t-il se filmer en train de goûter les scorpions au barbecue ? Va t-il nous expliquer comment draguer dans les bars en s'exprimant dans un parfait thaï ? Affirmera t-il être le plus grand spécialiste de Phuket ? Filmera t-il tremblant, avec un smartphone, sans stabilisateur, dans les pires conditions de lumières, abusera t-il des couchers de soleil ? Nous collera t-il une musique insupportable en fond sonore ? Je suis impatient de voir le résultat et ne manquerais pas de l'avertir si ses vidéos me semblent pitoyables. On ne s'improvise pas vidéaste sous prétexte que le diffuseur accueille n'importe quelles réalisation bidons.
L'INFLUENCEUR FRANÇAIS EN THAÏLANDE
Il semblerait que nos compatriotes ne soient pas particulièrement à la pointe de l'exercice... À leur décharge, reconnaissons que la démarche n'est pas aisée et qu'elle nécessite un investissement personnel important. Après, il faut assumer ses choix, personne ne vous a forcé à vous improviser en Guy Lux ou Simone Garnier. Vous avez voulu créer l'événement audio-visuel du moment ? On commence à vous apostropher dans la rue ? Cette esquisse de notoriété flatte votre égo ? Vous voulez élargir votre audience ?
Alors, il va falloir redoubler de travail et savoir encaisser les coups sans compter sur les conseils de vos amis qui n'oseront jamais vous dire en face que ce que vous faîtes est à chier. Nous, si.
Jusqu'à aujourd'hui et à ma connaissance, aucun des vloggers francophones qui s'est aventuré dans la niche du "voyage en Thaïlande" (mis à part Sabri) ne parvient à réellement déplacer les foules. Une première explication à ces échecs, les contenus ne sont pas intéressants ou simplement déjà vus. La course à l'audience ne prévaut pas sur la qualité et l'originalité du contenu. Une deuxième explication : les invités interviewés sont souvent bavards, sinistres, lisses et se traînent derrière eux une vie monacale qui filerait le bourdon à un scout catholique versaillais. Enfin, les réalisations sont sans surprises, le même genre de document est publié régulièrement sous la même forme, la routine s'installe et l'internaute amorphe zappe ou pique du nez. Pas facile de captiver les foules, il en faut du talent pour séduire un accro des écrans qui passe ses journées sur le net.
De toutes façons, arrêtez de dérailler, à moins d'avoir 100 000 abonnés, les revenus générés resteront infimes, donc si vous faîtes tout ça pour le blé, retournez vous affaler dans votre canapé et servez-vous à boire, c'est mieux pour votre bilan carbone et votre équilibre psychique.
Les vidéos sur la Thaïlande que nous visionnons sur Youtube ne sont généralement qu'un étalage de lieux communs honteusement dérobés sur la toile. Pour ma part, je me cogne d'avoir un avis captivant sur un restaurant, un hôtel, un village ou pire, d'entendre le récit d'un expat qui vend du patchouli à Phuket, ou d'un retraité qui a acheté sa maison à Kamala mais qui ira faire sa chimio à Mont-de-Marsan. Désolé, cela ne m'intéresse pas. J'ai la désagréable sensation de voir un film de Jacquie et Michel sans scènes concupiscentes.
Reconnaissons néanmoins que techniquement, tout est soigné et assez réussi.
Il est aussi honnête de saluer le courage des instigateurs, la prise de risque est considérable. Vous allez, en vous mettant ainsi sous les projecteurs, vous faire déboulonner sans scrupules par tous, y compris nous... La médiocrité sur internet ne pardonne aucun travers.
Avant de vous engager sur une telle voie, visionnez donc les vlogs anglo-saxons et prenez-en de la graine. On sent indéniablement une maîtrise supérieure dans l'art et la technique du reportage...
Le défi audio-visuel Youtube est irréalisable à moins d'être monstrueusement doué. Vous ne sortirez pas indemne d'une telle expérience qui pourrait vite devenir pathétique...
Alors si vous êtes inexpérimenté, faible, si votre syntaxe et votre éloquence sont nulles, si votre sens de la répartie ne fait rire que vous, lâchez dès maintenant l'affaire, retournez à votre potager ou à votre kit de broderie point de croix, sachez faire preuve d'humilité. Nul besoin d'en faire des tonnes pour être serein.
UN JOURNALISME TV DÉCADENT
Mon agacement ne concerne pas seulement youtube et ses pathétiques "influenceurs"... La télévision et sa grand-messe fédératrice des journaux de 20 heures m'irritent au plus haut point. J'ai donc choisi les journaux et les magazines d'Arte pour m'informer. La chaîne est aujourd'hui la seule qui couvre encore l'information internationale alors que TF1 et France Télévision ont semble t-il, abandonné le journalisme d'investigation en ne diffusant plus que des reportages simplets et convenus sur la résurrection de la pantoufle charentaise pendant le confinement ou le recyclage des chaussettes orphelines...
Sur les principales chaînes de télévision (à croire que celles-ci s'inspirent des réseaux sociaux), on accorde aussi une grande importance à donner la parole aux plus ramollis de nos concitoyens. Chaque sujet d'information traité sur le journal-TV se voit systématiquement ponctué de micro-trottoirs dans lesquels le citoyen lambda s'exprime... Ainsi, le boulanger affirme que le meurtrier de la petite Gwendoline de 12 ans, était très poli, plutôt élégant lorsqu'il venait acheter sa baguette, le grand-père pense que le covid est vraiment une cochonnerie ou la ménagère de 50 ans soutient que le gouvernement français n'emploie pas la bonne tactique pour contrer la pandémie... Le procédé est peut être simple et économique, je le perçois foncièrement démagogique et stérile. Chacun se reconnait dans une télé au rabais et proche du peuple mais l'intervention d'un vrai journaliste ou d'un spécialiste serait plus appropriée. On se fout complètement de ce que pense Augustin et Charlotte !
Bref, tout fout le camp ! Pas étonnant que nos millennials se prennent tous pour des grands reporters avec leur smartphone. Biberonnés à la télé-réalité, maltraités par internet, intoxiqués avec de la Villardière, gâtés par la téléphonie mobile et hypnotisés par des présentateurs-tv incultes.

