TRANSPORTS DEPUIS KHAO SAN (BANGKOK)

Pas grand chose de positif, à notre humble avis. Surtout lorsqu'on l'a connue en 1990... Bah, oui, je ne peux m'en empêcher, faut toujours que je la ramène, au risque d'en contrarier quelques-uns. On ne peut pas plaire à tout le monde ni à tous les algorithmes. C'est pas qu'on soit franchement réactionnaire, non... On bercerait plus généralement dans une douce nostalgie. 

Le quartier de Khao San n'est devenu aujourd'hui, qu'un insipide hypermarché à ciel ouvert. Et pour agrémenter cette atmosphère factice et surfaite, plusieurs dizaines de milliers de touristes viennent piétiner sur la première walking street de l'histoire thaïlandaise, tous les jours de l'année. Et le pire dans cette histoire : les voyageurs de toute la planète ont l'air d'en raffoler... On progresse lentement de shophouse en shophouse, on s'agglutine dans les bars et les restaurants en vogue pour faire des selfies et s'enivrer, on esquisse un pas de danse sur un concert (« improvisé ») de tam-tams. Inutile de préciser que si vous habitez à Saint-André-de-Valborgne (7,4 hab./km²), dans le Gard, vos oreilles vont sacrément siffler sur Khao San road, à l'heure de l'apéro. 

Un planning qui fait rêver, à condition de ne manger que des légumes bouillis, d'aimer gesticuler sur de la techno (ou des percussions), de supporter le fort taux de THC, d'avoir au moins 5 tatouages et 2 piercings, d'adorer se mettre en scène et se regarder sur les réseau, d'afficher une (obscure) passion pour les 7/Eleven, d'avoir une attirance pour la pratique ésotérique, d'adopter un style bohème (mais pas trop non plus), de s'efforcer à créer des liens amicaux avec les locaux, d'avoir des parents divorcés et un papa généreux...