PAUL PINSON, RETRAITÉ À PHUKET

Originaire du Finistère, Paul Pinson a quitté sa Bretagne natale, sublime mais trop fraîche à son goût, pour venir s'installer à Phuket. Paul s'occupe aujourd'hui de notre page courrier des internautes. Ce personnage haut en couleurs n'a pas la langue dans sa poche. Il nous relate son parcours et sa vie à Phuket.

Il en faut peut pour délier la langue de cet ermite. Il est toutefois préférable de tourner sa langue 7 fois dans sa bouche (pas la sienne) avant de le questionner. Paul démarre au quart de tour lorsqu'on évoque la migration massive des Russes en Thaïlande, il entre en furie si on a le malheur de lui demander son numéro de portable ou si l'on vient à parler des réseaux sociaux dans la conversation. Il y a des sujets qui le fâchent et pas qu'un peu. Si vous êtes amener à le rencontrer ne prononcer pas certains noms : Hanouna, Pokora, Macron... La liste est longue. 
PAUL PINSON GRANDE GUEULE PHUKET
Publié par Rawai.fr - Mis à jour le 26/06/2023

 L'INTERVIEW

Nous nous sommes donnés rendez-vous au sud de Rawai, là même où nous nous sommes rencontrés, afin d'en profiter pour fêter dignement nos 2 ans d'amitié. Lorsque nous arrivons chez Sampon (Sam beer garden), le vieux Paul tire comme à son habitude sur un cigare rabougri, en scrutant l'horizon menaçant. Pour un mec que certains Français surnomment "le clochard de Rawai", le gaillard présente encore bien, chapeau de paille toujours vissé sur le crâne, barbe blanche savamment apprêtée, tee shirt et pantalon blanc impeccables. À chacune de nos rencontres, Paul s'avérait être un orateur captivant, je m'étais donc décidé à lui proposer cette interview. Peu enthousiaste à ma requête, je l'avais finalement convaincu en lui promettant de l'arroser à l'oeil. Je partais commander, nos verres se devant d'être pleins avant de débuter l'entrevue...

-Rawai.fr : Quand vous êtes vous installé à Phuket, et pourquoi avoir choisi la Thaïlande pour votre retraite ?

-Paul : Je suis venu à Phuket la première fois en 1985. Je m'étais alors juré d'y revenir pour y monter une gargote ou des bungalows en bord de mer vers Khao Lak mais je me suis rapidement réveillé. Ce rêve s'il s'était réalisé, serait certainement devenu un pur cauchemar, m'aurait ruiné et mis un terme à mon expatriation...
Les femmes asiatiques ont toujours eu sur moi un pouvoir de séduction transcendantal, je ne le cache pas... Les yeux en amande et les longs cheveux noirs m'hypnotisent depuis ma plus tendre enfance. Après avoir vécu 10 ans avec une rousse, je satisfais aujourd'hui pleinement mes anciennes divagations. Cette passion a clairement contribué à mon choix.
Les qualité naturelles des Thaïlandais ont aussi pesé dans la balance. Ils sont d'un premier abord accueillants mais ils savent rester distants, on se méfie de l'autre surtout s'il n'est pas Thaïlandais. Cette façon d'agir me plait. Nos compatriotes se tapent un peu trop vite dans le dos, se bisent à tout va, pour calomnier ou s'insulter quelques semaines plus tard. Selon moi, on va un peu trop vite en besogne et on aboutit souvent à un gâchis sans nom, cela ne rime à rien et manque de discernement.
J'ai habité 40 années sur notre littoral, il était hors de question que je m'aventure dans les fins fonds de la campagne d'Issan. Il me faut humer la brise marine au quotidien sinon je dépéris. Mon choix s'est donc porté sur Phuket qui me semblait à l'époque, être un décor correspondant à mes besoins et pouvant m'offrir une vie libre, dégagée d'obligations et de contraintes.

-Rawai.fr : Pouvez-vous nous décrire rapidement le parcours de votre vie ?

-Paul : Oui, on va se la faire rapidement car cela ne me parait pas remarquable et encore moins prestigieux...
Ma carrière professionnelle a été une formidable opportunité pour se la couler douce. Mes supérieurs hiérarchiques ont très vite compris à qui ils avaient à faire et n'ont jamais exigé un rendement délirant. Ils ne m'ont jamais non plus attribué de responsabilités excessives. Les congés pleuvaient, j'ai donc pu commencé à voyager tôt et à pratiquer de nombreux sports. J'ai ensuite eu l'opportunité d'arrêter de bosser assez vite, de quitter mon poste avant la retraite quitte à sacrifier le montant de mon allocation. Le hic aujourd'hui, c'est que je ne roule pas sur l'or, je suis un poil  juste... Je loue ici à l'année, à un loyer qui en défrise plus d'un, j'ai acheté une voiture et j'ai gardé ma maison en France que je loue à l'occasion. J'arrive au final à survivre correctement. Je n'ai pas de besoins démentiels et me contente de peu. 

-Rawai.fr : Vos amours, on peut en parler ?

-Paul : Mes amours en France, non, ça date et ça pourrait ternir l'ambiance, ce fut pénible et tragique. Mes amours en Thaïlande, on peut en parler entre nous mais pas ici, ou juste dire pour emmerder l'entourage maléfique, que malgré mon âge, cela se passe dans la plus grande volupté et sans aide déloyale de je ne sais quelle chimie...

-Rawai.fr : Votre secret de jouvence ?

-Paul : J'ai énormément abusé de marijuana de 18 à 25 ans, j'ai baigné dans l'époque baba cool... De Gaulle avait une tronche qui donnait envie de découvrir les paradis artificiels... J'ai commencé à boire bien plus tard lorsque je me suis risqué au travail. Depuis, je n'ai jamais vraiment lâché la bouteille. Je fume le cigare depuis plus de 10 ans et c'est probablement mon vice le plus nuisible. J'essaye d'équilibrer ce sombre constat en adoptant un régime alimentaire sain, beaucoup de fruits et légumes, je dors à heures fixes, je fais la sieste, je ne bois jamais plus d'un litre de vin par jour, je m'oblige à une pratique sportive quotidienne, je refuse la téléphonie mobile et ne subis donc pas les effets néfastes des radiofréquences, je bannis tous les réseaux sociaux, responsables de dégénérescences psychiques, j'évite les labeurs physiques trop rudes. Je garde naturellement mes humeurs d'enfants, mes envies de découverte, je prends en considération ce qui se passe, ce que je vois autour de moi, à mon propre rythme, sans épilepsie. Et, je conclue avec ma priorité numéro 1 : entretenir au mieux ma libido. Je considère gaspillée chaque journée où je n'ai pas de pratiques sexuelles, certains bande mou me traitent de vieux pervers, je leurs réponds que ce ne sont que des culs-bénits et des hypocrites. 

La vie doit être simple si on la veut douce, il suffit de se contenter de ce que l'on a, de composer avec, sans chercher ou se fixer des objectifs mégalomaniaques, sans courir après le succès, l'argent ou la femme la plus belle, en écrasant tout sur son chemin et en démolissant la concurrence, sans scrupule aucun. La vie n'est qu'un accident, soyons frivoles et arrêtons de se prendre trop au sérieux, jouissons librement jusqu'à sa fin sans se torturer les méninges.

-Rawai.fr : Que faîtes-vous de vos  journées ? La morte saison ne vous parait-elle pas trop longue ?

-Paul : J'aime ne rien faire mais je me lève à l'aube pour profiter de la douceur et du silence, je fais mon pain, je m'occupe de mon potager, je cuisine, je vais nager et marcher 2 heures par jour, je ne manque que rarement l'occasion de faire une sieste, je lis des bouquins (pour les plus jeunes : ce sont des trucs cartonnés avec des centaines de pages noircies de milliers de mots par des gens qui manient notre langue avec talent et imagination), je bois un litre de vin par jour, je fume des cigares et je suis aux petits soins avec ma dulcinée. Le soir, je ne sors pas, je fuis les endroits bruyants, la boisson sous les tropiques pousse les plus novices dans des retranchements prévisibles, entre incohérence et agressivité... De toutes façons la foule réveille mes anciennes phobies... La nuit venue, je trouve l'ambiance des bars morbide, peut être les ai-je trop fréquenté à une époque ? Donc, je me couche tôt et mes journées sont bien remplies, ai-je l'air d'un mec qui s'ennuie ? En morte saison, il m'arrive de rentrer en France 1 ou 2 mois mais j'apprécie la saison humide ici, sa fraîcheur, son calme, ses routes désertées, ses lumières sensationnelles entre les averses, ses orages démentiels... Mais, crois-tu que vraiment que tout cela va captiver les visiteurs de ton site ?

-Rawai.fr : Oui Paul, assurément, ton histoire nous intéresse, sinon t'inquiète, on coupera au montage... Revenons à la retraite et à ses protagonistes, que conseilleriez-vous à ceux qui envisagent de s'installer ici ?

-Paul : De rester chez eux ! 
Avec leurs enfants, leurs petits enfants et leur yorkshire terrier. À moins que ceux-ci soient exécrables et intéressés, pourquoi quitter une famille aimante et attentionnée ??? Pourquoi s'installer à l'année ? Les plus raisonnables choisissent à juste titre, de passer seulement les mois d'hiver en Thaïlande. Le compromis est judicieux et les emmerdements administratifs limités. Un séjour à l'étranger supérieur à 6 mois vous privent de vos droits à la sécurité sociale. Aussi, si votre santé est chancelante, tenez-vous le pour dit. Certains décident parfois leur expatriation sur un coup de tête, sans même avoir séjourné plus de 15 jours en Thaïlande. Uniquement motivés par les palmiers, la plage, le niveau de vie inférieur... Mais il faudra prendre en considération de nombreux autres paramètres, la période de mousson, la différence culturelle et linguistique, la solitude... Une expatriation ne s'improvise pas, surtout passée la cinquantaine. Soyez raisonnables et peaufinez votre projet.
Il y a un instant, on évoquait la morte saison... Moi, je supporte, je suis un ermite. Cela ne me dérange pas de ne pas parler français pendant 2 semaines, de rester cloîtré dans ma maison, bloqué par d'incessantes pluies, mais je reconnais avoir certaines capacités hors norme à supporter l'isolement. Les ambiances météorologique glauques et sombres me procurent un plaisir singulier. Alors que les gens tournent généralement vite en rond. Je préviens donc ceux qui titillent le désir de s'installer ici à l'année : soyez prévoyants et conservez un bien immobilier au pays ! Certains vendent le peu qu'ils ont pour acheter une maison ou un appartement en Thaïlande... Après 6 mois de séjour, monsieur regrette les weekends de pétanque avec ses potes sur la place du marché, madame ne peut plus colporter aucun ragot sur ses voisines, elles ne les connaît pas... 

-Rawai.fr : Nos lecteurs s'en aperçoivent depuis le début de l'interview, il faut bien admettre que vous êtes du genre direct. Sur l'île, on vous dépeint comme quelqu'un d'infréquentable, d'irascible, comment réagissez-vous face à cette réputation ?

-Paul : Je ne réagis aucunement, à vrai dire je m'en tamponne le coquillard, étant donné qu'en général ces rumeurs sont véhiculées par des freluquets sans cervelles, fraîchement accouchés de leur jeune mère ou des vieux cancéreux, jaloux de mon "éternelle rigidité" et de ma liberté. Tous ces pisse-froid me laissent indifférent. Ils s'emmerdent. Leurs toubibs en France leur ont interdit le pastis, alors ils bavassent, salissent, calomnient. Je ne vois plus les crétins, ils sont transparents. Mon quota de dégénérés au quotidien a déjà explosé les records en France, ici je méprise, je suis sélectif, il ne me reste que peu de temps avant que la faucheuse ne triomphe, je me refuse donc de tolérer la moindre nuisance. Rassurez-vous, vous faîtes partie des gens que je supporte et apprécie, même si cet interrogatoire me parait sans intérêt et est en contradiction avec ma traditionnelle réserve.

-Rawai.fr : Merci pour ces louanges Paul, mais nous jugeons que vous êtes un personnage atypique, sensible et généreux, aussi nous voulons faire partager votre expérience. À ce titre précisément nous aimerions connaître les endroits que vous préférez dans la région...

-Paul : On se taillera des pipes plus tard, moi pour l'instant ce que je vois c'est mon verre vide, alors gamin, si tu veux finir ton questionnaire, va falloir commander, parce qu'à force de déblatérer des insanités, je m'assèche ! Les endroits que je préfère ? Indiscutablement, les grandes îles, je m'offre tous les ans une dizaine de jours à Koh Yao Noi et Yai, je fais quasiment le même circuit depuis 5 ans avec chaque fois une petite aventure en terrain inconnu. Après Koh Yao, je vais à Krabi puis descends vers Trang. Je me rends également régulièrement en baie de Phang Nga, j'essaye de découvrir tous ses recoins, je m'efforce d'y retourner toujours avec le même guide thaïlandais. Depuis peu, et grâce à vous, je vais aussi à Koh Kho Khao et Koh Phra Thong. Je boycotte tous les endroits qui subissent de plein fouet la "fessée touristique", je ne peux pas souffrir les touristes, ils bousillent tout sur leur passage sans même s'en rendre compte. Je ne supporte plus ce perpétuel sourire sur leur figure qui laisserait faire croire qu'ils sont heureux. Il est largement temps d'instaurer des quotas au tourisme thaïlandais avant que la mutilation environnementale ne se propage davantage. La vague chinoise, si elle n'est pas restreinte constitue une menace réelle pour l'avenir touristique de la Thaïlande. Mais je ne m'en fais pas à l'avance, une "bonne" crise économique asiatique aura certainement raison de tous ces récents excès. Font chier ces Chinois, je me vois pas déménager au Cambodge. Ici, j'ai mes habitudes de petit vieux et ça me convient parfaitement.

-Rawai.fr : Quelle est votre plage préférée à Phuket ?

-Paul : J'aime les longues plages du Nord de Phuket, Bang Tao, Mai Khao, Nai Yang, les grands espaces me régénèrent, j'apprécie également les petites plages de Laem Ka et Ya Nui, proches de Rawai, au sud.

-Rawai.fr : Voilà Paul, l'interview est terminée, nous vous laissons à votre liberté chérie, à moins que vous ne vouliez aborder un autre sujet ou ajouter quelque chose ?

-Paul : D'abord on s'en remet un petit pour la route et ensuite je voudrais ajouter un mot sérieux sur votre site... Étant votre collaborateur, il m'arrive de régulièrement naviguer sur rawai.fr, et je dois vous avouer, en toute objectivité, que je suis agréablement surpris par la régularité avec laquelle vous alimentez le site. Je suis aussi déçu d'apprendre que les ressources générées ne vous permettent pas de vivre ici à l'année. J'ose espérer que votre travail sera prochainement dignement récompensé et que vous pourrez enfin envisager une installation méritée à Phuket. 

-Rawai.fr : Votre remarque nous touche sincèrement. Merci Paul de nous avoir consacré un peu de votre temps, de nous avoir fait profiter de votre expérience.

-Paul : Merci à vous.

Les derniers interviewés nous avaient entraîné jusqu'au bout de la nuit, Paul n'a pas échappé à la règle. Une fois encore, la fin d'après midi fut largement arrosée et le restaurateur qui nous a accueilli plus tard dans la soirée, le regrette encore... 

  LES COUPS DE GUEULE DE PAUL PINSON

ACTUALITE DES TRANSPORTS EN THAILANDE
Craignant des débordements à répétition, nous avons beaucoup discuté et hésité à la rédaction de rawai.fr avant d'ouvrir cette nouvelle rubrique, intitulée "les coups de gueule de Paul Pinson". Puis, nous avons décidé de donner le feu vert à Paul, afin de ménager sa santé psychologique, en mettant à sa disposition cet exutoire afin d'apaiser ses pulsions psychotiques et ses nombreux travers éthyliques. Néanmoins, nous avons ordonné à Paul de ne s'exprimer, ni sur ses opinions politiques (on s'en fout), ni sur sa vie sexuelle (dommage...), afin de respecter les exigences morales des moteurs de recherches. 
Vous pourrez à votre guise, répondre directement à Paul à chacun de ses billets en postant vos commentaires sur notre page "contact" ou sur le compte facebook de rawai.fr.

 LE BON ET LE MOINS BON EN THAÏLANDE, PAR PAUL PINSON

Pour ou contre la Thaïlande

 LA THAÏLANDE DE PAUL PINSON : ENTRE PASSION ET ABOMINATION

Paul Pinson sur rawai.fr
Expatrié à Phuket, en Thaïlande depuis des lustres, Paul Pinson nous dresse un tableau des "pour" et des "contre" afin d'informer les futurs voyageurs néophytes, sur les réalités de la Thaïlande. Ces listes sont bien sûr tout à fait subjectives et n'engagent que notre collaborateur (dont l'équilibre mental semble de plus en plus précaire). 
Nous nous permettons de rappeler aux internautes que Paul, malgré ses troubles névrotiques, s'occupe (admirablement) de la rubrique "courrier des internautes" de notre site... 

  J'ADORE

  • Le jet à pression dans les toilettes
  • La plage le matin
  • Boire du vin en bord de mer
  • L'air conditionné à la maison quand il fait 35°C
  • L'accessibilité et la disponibilité des taxis
  • Rouler les cheveux (ce qu'il en reste) au vent
  • Rouler ivre sans (trop) se faire contrôler
  • Les femmes russes en slip au 7/eleven
  • Les policiers facilement corruptibles
  • La proximité et le nombre de petits commerces
  • La street food
  • Les magasins ouverts 24h/24
  • La gentillesse naturelle des thaïlandais
  • L'insouciance des thaïlandais 
  • Le prix du tabac
  • La faible consommation de ma moto
  • La mousson
  • Les énormes orages
  • La morte saison
  • Les queues de typhons
  • Me perdre à Bangkok
  • La baie de Phang Nga
  • Le panorama sur l'archipel à Koh Yao Noi
  • Koh Phangan
  • Les temples d'Ayutthaya
  • Les massages traditionnels
  • Les massages pas traditionnels
  • L'extravagance des katoeys
  • Les altercations entre filles de bar
  • Les pugilats entre katoeys
  • Les tarifs peu élevés des transports (y compris les vols intérieurs)
  • Les lumières du matin et du soir en basse saison
  • Les températures fraîches à l'aube
  • Faire du snorkeling
  • La fraîcheur des produits de la mer
  • Les long-tails privatisés (sans touristes)
  • Nager dans une eau à 30°C
  • Ne plus mettre de chaussettes
  • Ne plus lacer ses chaussures
  • Me faire conduire en voiture
  • La qualité du réseau internet
  • Ne rien faire
  • Oublier mon smartphone à la maison

  JE DÉTESTE

  • La télévision thaïlandaise
  • La plage l'après-midi
  • Le prix du vin
  • Les cons qui font du jet-ski
  • L'insécurité sur les routes
  • Les minivans et les camions sur la route
  • Les hommes russes en slip au 7/eleven
  • Les Chinois en excursion
  • Les touristes impolis ou bruyants
  • Les plats trop épicés
  • Les "instagrammable spots"
  • Les "instagrammable accessories"
  • Les oreillers thaïlandais (trop gros et trop durs)
  • La vénalité des Thaïlandais
  • Leur manque de franchise
  • Leur systématisme à mentir plutôt que de contrarier
  • Les rooftops
  • Les beach clubs
  • Les fumeurs de yaba
  • Les "mouches à nez"
  • Les sandfly (mouches de sable)
  • Les scolopendres
  • Les chiens errants
  • La pollution à Chiang Mai et Bangkok
  • La haute saison dans les villes touristiques
  • Les sièges d'avion en vols internes low cost
  • Koh Phi Phi
  • Patong
  • Le whisky thaïlandais
  • La possession ou l'utilisation d'armes à feu par des civils
  • Le durian
  • Les katoeys qui chaussent du 44
  • L'accueil misérable de certains bars à filles, scotchées sur leur smartphone
  • Les ATM défaillants
  • Les touristes qui roulent comme des cons
  • Les expats se disant intégrés
  • Les speed-boats en mer agitée
  • Faire des longs trajets en moto
  • La pêche au gros
  • Manger thaï tous les jours
  • L'obscurantisme écologique du gouvernement

ET SI INTERNET N'EXISTAIT PAS... RETOUR DANS LE PASSÉ

CARTE POSTALE DE THAILANDE
« ...Voici maintenant plus d'un an que je suis à l'affût de la moindre info sur le pays et collecte tous les renseignements qui me seront utiles pour mon prochain voyage en Thaïlande. J'ai lu et relu les dernières versions du guide du routard et du lonely planet en espérant qu'elles ont été récemment mises à jour... »

Mes amis Jacob et Yasmina sont partis en Thaïlande il y a 2 ans et depuis leur retour ils ne cessent de me vanter les qualités exceptionnelles de ce pays. Il est vrai que lors de leurs interminables diaporamas, j'étais subjugué par la diversité et la beauté des paysages, aussi bien au nord que dans les îles paradisiaques du sud. Je dois avouer que ces séances diapos ont déclenché chez moi une véritable passion pour l'Asie du Sud-Est et une envie monstre de m'y rendre. Jacob m'avait également parlé (en privé) des filles de bars très entreprenantes à Bangkok et Phuket, en m'assurant que si sa compagne n'avait pas été aussi charmante, il n'aurait pas hésité à tenter l'aventure avec l'une d'entre elles. Ce n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd et ce détail avait même fini par me persuader de m'envoler vers l'Asie au plus vite. Quelques jours seulement après notre dernière rencontre, Je me rendais à la petite agence de voyage de la place du marché. En vitrine, une des affichettes annonçait justement une promotion sur le vol Paris-Bangkok. En 2 temps 3 mouvements, Monique l'employé de l'agence, réservait mon vol par téléfax avec la Thai Airways (c'est quand même pratique cette nouvelle technologie !). Monique avait déjà été 2 fois en Thaïlande et était intarissable sur le pays du sourire. J'écoutais donc avec attention ses récits. Toute info est bonne à prendre. Elle m'expliquait qu'elle pouvait aussi me booker 2 semaines dans un merveilleux hôtel en face la mer et une excursion. J'hésitais puis réservais finalement 4 jours dans un bel établissement de Bangkok pour éviter les aléas dès l'arrivée. Les explications claires de Monique, professionnelle et expérimentée, m'avaient rassuré. J'aurais bien aimé qu'elle m'accompagne à Bangkok la Monique, elle m'avait à moitié mis les nerfs, avec son pull en mohair et son jean moulant. J'arrêtais rapidement de fantasmer, de toute évidence cette nana espérait mieux qu'un vieux chauve au smic qui porte des velours côtelés. Pourtant, je sortais de l'agence comblé, euphorique avec mon billet d'avion en poche, quelques brochures sur la Thaïlande et des images plein la tête. Ce n'était pas le doux visage de Monique qui allait hanter ma nuit mais plutôt les danseuses en costume traditionnel thaïlandais de la couverture d'un des prospectus. Pas sûr que je patiente jusqu'au film de dimanche soir sur Canal+...
Le soir même, je relevais quelques adresses importantes sur le routard, dressais une liste de mes bagages et traçais mon itinéraire sur la carte de Thaïlande. Le jour suivant, j'appelais Jacob pour avoir son avis sur la chronologie de mon voyage.

 L'INDISPENSABLE POUR VOYAGER EN THAÏLANDE :

  • Le routard est la meilleure source de renseignements même si les habitués de la Thaïlande estiment que les mises à jour ne sont pas faîtes suffisamment régulièrement. Le lonely planet est réputé plus précis et est actualisé tous les ans.
  • La carte géographique de la Thaïlande
  • Les numéros hors-série du magazine de voyage GEO
  • Diverses émissions spécialisées sur le voyage et reportages à la télévision et à la radio
  • Un dictionnaire d'anglais

 OÙ ACHETER SON BILLET D'AVION POUR LA THAÏLANDE ?

  • L'agence du coin (très bons conseils et bonne connaissance de l'Asie du Sud-Est) pour faire bosser les commerces de proximité ou une des nombreuses succursales de Nouvelles Frontières qui proposent habituellement les meilleurs tarifs.
  • Prendre un circuit avec hôtel ou réserver votre première semaine à l'hôtel avec la même agence peut être un bon moyen d'éviter les soucis dès la descente d'avion.

 SUR PLACE

  • Sur l'île de Phuket, il suffit généralement de tendre l'oreille et de tomber sur les bonnes personnes et faire preuve d'initiative dans les décisions importantes et choix d'itinéraires.
  • Indéniablement la meilleure et la plus fiable source d'information provient des expatriés
  • Ne pas écouter tout le monde mais vérifier si votre interlocuteur est fiable et psychologiquement stable, les voyageurs-mythos sont légion.

 TÉLÉPHONIE & COMMUNICATION :

  • Si comme nous, vous avez décidé de voyager léger, il n'est pas nécessaire d'emmener votre téléphone portable Nokia dernier cri avec vous. On trouve de nombreuses cabines à pièces qui permettent de communiquer dans toute la Thaïlande et à l'étranger
  • On trouve des postes dans tous les villages de Thaïlande, on peut y effectuer des virements, traiter son courrier et envoyer les cartes postales aux proches.

 MÉDIAS LOCAUX :

Nos amis nous ont précisé qu(il était possible de se procurer certains magazines ou journaux quotidiens, hebdomadaire et mensuels, en français et en anglais : Gavroche, Phuket francophone, Bangkok Post...

LA GROSSE CONCLUSION

À moins d'être complètement à l'ouest, vous vous serez aperçus du caractère fictif de notre article. Les moins de 20 ans ne prendront pas la peine de lire plus que le sommaire et pourtant la page entière leur est destinée, dommage... Nous ne vous accablons en aucun cas, vous n'êtes que des victimes de cette ère moderne sauvage ou le sens civique disparaît, ou les relations entre les humains s'appauvrissent et où les nouvelles technologies ont fini par mettre en péril la santé intellectuelle des êtres humains. Bonne chance et bon courage pour la suite.
  • LA DÉCOUVERTE DE L'INCONNU

Oui jeunes gens, vos parents voyageaient avant Internet. Plus intensément, sans passer leur temps "à caresser des vitres" et à exhiber leurs "palpitantes aventures" sur les réseaux. Il en fallait du courage pour partir vers des contrées dont on ne connaissait que l'essentiel. Les préparatifs en amont se résumaient alors à l'achat d'un billet d'avion, d'une carte géographique et d'un guide papier. Seuls, l'instinct, l'imagination et les rencontres piloteraient la suite de l'aventure. L'excitation était à son comble, on décollait vers l'inconnu, on évoluait dans l'abstrait, le mystérieux.
La claque de la découverte n'en était que plus intense, les surprises incessantes. Nos esprits vierges s'empiffraient d'images nouvelles, de rencontres enrichissantes, de sensations inédites.
  • PHOTOS DE VOYAGES

On réfléchissait à 2 fois avant d'appuyer sur le déclencheur de notre appareil photo, la pellicule photographique n'était pas vraiment bon marché. Pas question de mitrailler avec l'argentique, à moins d'être un nabab ou le petit fils d'Eastman. Il fallait donc juger, estimer, cadrer, régler et s'appliquer à chaque pose.
La finalité n'était pas non plus la même... On prenait une photographie pour mémoriser, fixer une scène ou un paysage pittoresque, atypique ou exceptionnellement beau. L'autoportrait n'était guère en vogue, on ne cherchait pas à se mettre en valeur sous son meilleur profil pour s'exhiber sur la toile, publier dans l'instant avec pour unique motivation d'épater la galerie... La photographie était considéré comme un art, un véritable moyen d'expression et de création, pas un simple gadget à filtres, stupide témoin d'une époque où la ride est devenue honteuse et ou les auto-mutilations sont elles, à la mode.
  • LES QUALITÉS DU VOYAGEUR

Il fut un temps où nous prenions encore le temps de nous laisser aller à la contemplation et à la rêverie, où l'imagination remplaçait l'inébranlable et invasive intelligence artificielle où l'instinct et la capacité de prise de décisions, la faculté à improviser ou au contraire à s'organiser dans les situations complexes, la capacité d'adaptation constituaient les principales qualités et forces du voyageur astucieux et habile.
Aujourd'hui, on constate avec effroi, que la majorité des voyageurs manquent indéniablement de curiosité et se voient en fin de compte privés de liberté et d'autonomie tellement ils sont conditionnés par google devenu le guide de voyage suprême qui va jusqu'à renseigner ses utilisateurs pour trouver les toilettes les plus proches ! On ne décide plus, on ne choisit plus, on suit l'intelligence artificielle et ses statistiques bidons.
  • TROP D'IMAGES ET TROP D'INFOS

On sait généralement ce qui va se passer une fois sur place, l'effet de surprise a disparu. La découverte d’un nouveau lieu ou d’une nouvelle culture est dénuée d'excitation, internet a déjà tout gâché en divulguant le principal. On ne s'étonne plus de rien, on tente même un dernier selfie sur une chute fatale pour impressionner une dernière fois ses amis internautes avant de s'éclater la boîte crânienne au fond d'un ravin.
Aujourd'hui, n'importe quel blaireau a la possibilité de monter son groupe facebook, son website, son blog ou sa chaîne YouTube, la dérive est donc certaine, on assiste à tout et n'importe quoi. Même si on vante sans cesse l'intelligence et les capacités de l'algorithme, nous perdons un temps fou à rechercher de l'information de qualité parmi ce magma infini de données plus ou moins comestibles et nous égarons même parfois vers quelques attrapes-click des plus insignifiants. L'intelligence artificielle est noyée dans les abysses de la crétinerie et de la haine, dans un océan de racolage et de fausses informations.
  • UNE ANECDOTE PARMI TANT :

Il y a quelques temps, j'ai été contraint de partager mon taxi pour aller de Phuket town à Karon avec 2 gugusses russes. Les mecs avaient l'air totalement paniqués et devaient se rendre au plus vite au poste de police de Karon. Quelle(s) ânerie(s) ces 2 jouvenceaux avaient bien pu faire ? Quoi qu'il en soit, armés de leurs téléphones et de leur application satellite bidon, ces 2 russkofs écervelés ont ordonné au chauffeur (âgé d'une soixantaine d'années) le chemin à prendre pour que le trajet soit plus rapide. Ce parcours ne me satisfaisant pas, je me suis immédiatement opposé aux exigences délirantes de ces malotrus. Face aux violentes menaces de ces 2 jeunes blaireaux athlétiques et à la demande du chauffeur, j'ai finalement cédé. Ces personnages irrévérencieux, immatures et inexpérimentés estimaient que leur application obsolète était plus fiable que l'expérience de cet ancien chauffeur natif de Phuket et la mienne réunies.
Ce témoignage tend à démontrer que le fondement de certaines têtes de noeuds malavisées de ce genre mériteraient d'être profondément visités par leurs volumineux smartphones multifonctions.
L'intelligence artificielle a certes des vertus, encore faut-il savoir admettre et reconnaître ses limites. De toute évidence, peu d'utilisateurs ont acquis cette faculté.

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