LA TYRANNIE DES APPARENCES

Marre de ces modes qui polluent notre vie quotidienne et rendent nos enfants plus nigauds qu'ils ne le sont. Le phénomène selfie a infecté les réseaux sociaux tel un virus et le comportement de ceux qui s'adonnent à ces pratiques narcissiques finit par devenir exaspérant, surtout depuis l'apparition de ces perches grotesques.

Cette perpétuelle recherche d'admiration et d'approbation de l'autre vire définitivement au ridicule. Dès que l'on se connecte aux groupes de discussion de facebook, c'est l'avalanche d'indécence, de niaiseries voire d'autisme. Plus aucun doute à ce sujet : l'hyperconnexion rend débile et entraîne une dépendance malsaine chez certains. La maladie de "selfitis" est d'ailleurs désormais reconnue comme une pathologie psychiatrique par les médecins et la controverse subsiste toujours quant à la dangerosité des ondes électromagnétiques émises par nos smartphones, les antennes-relais et la wi-fi. Alors comment éviter de contracter ces nouvelles maladies du 21ème siècle et comment informer nos enfants ?
SELFIE DOMINATION DU PARAITRE
Publié par Rawai.fr - Mis à jour le 09/10/2023


  OH ! MON BEAU SMARTPHONE, DIS-MOI QUI EST LA PLUS BELLE ?

La génération hyper connectée cultive le culte de la personnalité à l’extrême sur les réseaux sociaux et en ce sens, le selfie incarne cet égo totalement décomplexé qui atteint des proportions démesurées… Le selfie permet de contrôler l'image que l'on souhaite donner de soi-même. On réalise généralement une image flatteuse de soi-même, on s'embellit au détriment de la réalité pour respecter des codes de beauté de plus en plus exigeants. On la poste pour se mettre en avant, pour se promouvoir auprès d'un public en majorité virtuel, en espérant décrocher la reconnaissance d'autrui.
Cette forme de narcissisme doublée d’un exhibitionnisme parfois malsain frise le ridicule ! 

Le genre humain perd les pédales dans ce nouveau monde numérique. Jadis, lors d'un voyage, on photographiait les autres, on s'employait à mettre en valeur le pittoresque les moeurs natives des indigènes et le folklore local, aujourd'hui on se met soi-même en scène, on ne se veut qu'en premier plan. Une façon de dire : "j'y étais et ce lieu est indissociable de ma présence". On pose devant un paysage, comme un chasseur le faisait avec un pied sur sa proie... Les plus beaux sites de la planète sont sacrifiés au détriment d'un faciès bien souvent disgracieux que l'on voit tous les matins devant sa glace et retouché systématiquement par la fonction flou optimisé d'un misérable logiciel effaçant rides et boutons.

On constate des comportements totalement ubuesques de la part des autoportraitistes et des réactions souvent pathétiques de leur public.

  • Ce que l'on voit au travers des selfies les plus narcissiques : "...On nage dans l'opulence... On claque du blé à tout va... On s'aime à la folie... On est hyper bronzé... J'ai l'impression que je suis de plus en plus belle... On copule comme des bêtes... On voyage sous les tropiques en plein hiver... On vit une grande aventure... Notre maison a une piscine... On profite un max de la vie... Les enfants sont beaux et épanouis... Je crois que les gens nous aiment... Tu vois bien qu'on est super heureux, non ?..." 
  • Sous entendu : "...Toi avec la gueule que t'as et cet acné persistant, tu n'es pas prêt de trouver quelqu'un... Avec ton salaire minable, ce n'est pas demain que tu visiteras la Thaïlande... Tes enfants mornes dans leurs vieilles guenilles n'arrivent pas à se faire d'amis... T'en as pas marre des raviolis en boîte... T'as pensé au suicide ?..."

Lorsque les selfies sont publiés sur les réseaux sociaux, les commentaires pathétiques des "amis" valent aussi leur pesant de médiocrité : "...Ouais, trop cool... Lol... Mdr... Trop belle... Super canon... T'es super mimi... Beau gosse... Putain, comment tu fais pour rester aussi jeune... Trop mignons les p'tits loups..." (Même si les selfisés ont des gueules à ne sortir que la nuit ou par temps de brouillard).  Le cocktail de démagogie et mensonge est pathétique... 

Il était inévitable que le culte de la beauté, de la minceur ou de la jeunesse provoque des dommages collatéraux (excès, addictions, troubles psychologiques, suicides), pourtant les limites de l'exhibition sur la toile sont sans cesse repoussées. Alors quelquefois l'opinion public réagit. Excédés par tant de niaiseries, ou au nom de la protection des enfants, certains refusent ces nouveaux diktats et quittent les réseaux sociaux pour définitivement se libérer de cette tyrannie des apparences.

"Un réseau social est un tissu de solitudes reliées"  Alain Damassio

ON S ECLATE TROP EN THAILANDE

  LES RISQUES LIÉS À L'HYPERCONNEXION

 Troubles psychologiques

Tout homme est par nature narcissique, mais l'obsession de son image peut devenir un problème pathologique. Ainsi un narcissique pathologique ne pourra s'empêcher plusieurs fois par jour de publier un "égo-portrait" sur la toile. L'internaute, par le biais des selfies, recherche l'admiration et l'approbation de son entourage proche et d'inconnus. Les réseaux sociaux sont pour lui un miroir mondial. 
Lorsque l'on se soumet à cette "mise à nue sur la place publique", il faut être prêt à accepter les critiques ou encore l'indifférence. Les réseaux sociaux ne font pas de cadeaux, il faudra avoir une certaine capacité émotionnelle à se détacher des conséquences possibles : frustration, colère, déception, dénigrement et violence.

Les personnes qui créent une dépendance à cette nouvelle mode et aux technologies, pour tenter de remodeler leur identité numérique en réponse à une baisse d'estime d'elles-mêmes peuvent être confrontées au symptôme d'un trouble obsessionnel compulsif, comme notamment le fait de rechercher la perfection à tout prix. Une étude scientifique américaine observe trois profils d'addiction différents : 
  • Les cas extrêmes de personnes qui se prennent en photo au moins trois fois par jour, sans les poster sur les réseaux sociaux. 
  • Les cas sévères, qui prennent au moins trois selfies par jour et qui eux les partagent sur les réseaux sociaux. 
  • Enfin, les cas chroniques, qui ressentent un besoin incontrôlable de se prendre en photo, n’importe quand, et qui postent minimum six photos par jour sur les réseaux sociaux.
Un cercle vicieux et malsain qui affecte immanquablement leur fonctionnement au quotidien.
Les troubles mentaux qui sont reliés aux abus de selfies s’inscrivent d’abord dans les cas de dépendance aux réseaux sociaux et aux technologies. L’abus des égo-portraits peut donc devenir la cause d’un trouble obsessionnel accompagné d'autres symptômes. Des troubles alimentaires, anorexie et boulimie, peuvent aussi faire surface ou s’empirer si la personne ne parvient pas à apprécier son propre visuel corporel. Une autre difficulté susceptible d’apparaître est le trouble de dysmorphie corporelle. C’est une maladie qui consiste à ne pas percevoir correctement sa propre image et à percevoir des défauts imaginaires ou irréels de façon démesurée (ex : trop gros, trop maigre, nez trop long).

Pratiquer des selfies alors qu’on est atteint de ce trouble n’est surement pas la meilleure idée qui soit… De plus, des symptômes dépressifs peuvent apparaître suite à la baisse d’estime de soi et s’insérer parmi ces diverses problématiques de santé mentale.
Suite à cette étude, on constate que les selfies peuvent devenir un élément déclencheur de certains troubles de santé mentale chez les personnes qui ne sont pas suffisamment armées face au côté négatif de ce nouveau concept.
Alors si vous avez passez la vingtaine et êtes fragiles, dépendants aux réseaux sociaux et aux selfies, prenez du recul ou si vous constatez déjà un mal être, consultez... 

 Effets sur la santé

Protégeons nos enfants, interdisons leur, la télé réalité, TF1, C8, la série "plus belle la vie", le mauvais rap, Julien Doré, le cannabis de synthèse, les bières fortes de piètre qualité, l'accès à facebook, la publicité, le catéchisme, les survêtements, les smartphones dernier cri, les coupes de cheveux à la mode, les tatouages, le piercing, les vacances à Ibiza, les films de Dany Boon, la pâte à tartiner, la restauration rapide, les sodas, les jeux vidéo et l'accès internet au delà de 2 heures... Alertons les jeunes générations aux dangers de l'hyperconnexion et aidons-les à ne pas glisser et tomber dans les abîmes de la débilité.

L'arrivée de ces nouvelles technologies est trop récente pour être maîtrisée et employée correctement, il faudra encore quelques dizaines d'années avant que ces outils soient utilisés intelligemment par les nouvelles générations.
Le tout étant de trouver son équilibre avec ce nouveau mode de communication pour ne pas qu'il ait le pas sur nous... 

Non seulement l'hyperconnexion pervertit les rapports humains mais elle pourrait aussi par les ondes électromagnétiques, causer de graves incidences sur la santé (leucémie et cancers du cerveau). En 2010, les plus alarmistes parlait d'un "Tchermobile", jeu de mots macabre rappelant qu'après la catastrophe de Tchernobyl le nombre de cancers de la thyroïde avait explosé... 
Rappelons qu'il a fallu plus de 40 ans pour que les scientifiques et les gouvernements s'accordent à admettre que l'utilisation de l'amiante et du glyphosate fut la cause de millions de décès dans le monde...

Mais les mesures de précaution ne sont pas du goût des opérateurs. Elles freinent les profits et angoissent inutilement les consommateurs. À défaut de preuves officielles, méfions-nous tout de même et prenons nos précautions.

 Prendre trop de selfies serait-il lié à une frustration sexuelle ?

Une chercheuse en psychologie hollandaise a publié récemment une étude sur l’addiction aux selfies. Elle explique qu’une surexposition de la vie personnelle serait en fait liée à une certaine frustration sexuelle (privation). Elle le décrypte comme un SOS qui cache un sentiment d’abandon.
Le fait de s’exposer à outrance, en publiant des photos sous son meilleur profil cacherait un sentiment de solitude, en envoyant le message "ne m’oubliez pas, je suis là !". Un bien triste constat. La chercheuse décrit le selfie comme "une fugue digitale de la réalité concrète, marquée par l’insécurité et la peur de l’abandon".

Son étude a porté sur 800 personnes accros au selfie. 83% d’entre elles n’ont pas de vie sexuelle épanouie. En moyenne, les participants à cette étude ont publié 45 selfies par mois, ne faisant l’amour que 2 fois sur la même période.
SELFIE ET EGOCENTRISME

ÊTES-VOUS ATTEINT DE "SELFITIS" (ADDICTION AUX SELFIES) ?

Qu’est-ce que le narcissisme ? Il s’agit d’un désordre de la personnalité qui entraîne une surpréoccupation de soi et de la façon dont nous sommes perçus par les autres. Pour la personne narcissique, la vanité est une forme de gratification (physique, qualités intellectuelles).

 Vous êtes narcissiques...

  • Si vous écoutez les autres uniquement pour nier et minimiser l’importance de leurs propos.
  • Si vous ne vous préoccupez jamais des autres.
  • Si vous agissez égoïstement ou si vous vous montrez généreux uniquement pour vous mettre en valeur.
  • Si vous vous sentez au-dessus des règles et des lois.
  • Si vous n'acceptez pas la critique.
  • Si vous êtes facilement déstabilisés par une critique négative.
  • Si vous faîtes porter le chapeau à quelqu'un à chacune de vos déconvenues.
  • Si vous êtes facilement en colère.
  • Si vous refusez en bloc tout commentaire négatif à votre encontre..

 Vous avez des problèmes d'ordre psychiatrique...

  • Si votre capacité de concentration s'affaiblit.
  • Si vous niez les effets négatifs des médias sociaux.
  • Si vous réunissez tous les facteurs narcissiques énumérés ci-dessus.
  • Si vous êtes sujet à une dysmorphie corporelle.
  • Si vous êtes dépressifs.
  • Si vous êtes hypocondriaques. 
  • Si vous êtes voyeurs.
  • Si vous êtes sujet aux Troubles Obsessionnels Compulsifs.
  • Si vous souffrez de bipolarité.
  • Si vous êtes victimes d'addiction.

Si vous présentez au moins 5 troubles évoqués dans la liste de problèmes psychiatriques, il faudrait prendre du recul et vous posez quelques questions sur votre équilibre mental... Détendez-vous, promenez-vous, faîtes du sport, décollez votre cul du canapé, arrêtez de regarder Hanouna à la télé, oubliez les réseaux sociaux quelques temps, trouvez-vous une occupation manuelle ou intellectuelle, partez une semaine en voyage et ouvrez les fenêtres du salon, ça empeste là-dedans !

Si vous présentez la totalité des troubles, songer sérieusement à envisager une thérapie, sinon il est fort à parier que vous ne ferez pas de vieux os...

 L'abus de réseaux sociaux nuit gravement à votre équilibre mental :

Les personnes qui utilisent le plus Facebook ont tendance à être plus narcissiques que la moyenne et souffrent d’un manque de confiance.
Les personnes les plus narcissiques postent régulièrement de nouvelles photos, mettent à jour leurs statuts et publient souvent des citations à la gloire d’eux-mêmes ! Ironie du sort, plus on prend de selfies, plus on les montre, plus ces photos sont considérées négativement par les autres.
Une enquête publiée en 2013, réalisée par des avocats spécialisés dans le divorce a démontré que Facebook était impliqué dans 1/3 des divorces.
Les jeunes et moins jeunes, plus ou moins instruits, utilisent les réseaux sociaux pour propager leurs jugements (bien souvent stériles), et ont par conséquence une haute idée de ce qu’ils peuvent penser et de leurs opinions. Mais leurs relations les plus pragmatiques se fichent royalement de leurs inepties futiles, de leurs aventures intimes et de leur propagande à 2 balles. 

Afin d'éviter l'atrophie cérébrale, la dégénérescence du genre humain, il est important d'utiliser les nouvelles technologies avec maîtrise et modération, sans nuire aux autres ni à soi-même. 

 "NOS VIES PASSÉES À CARESSER DES VITRES"

Philosophe, conférencier, poète, écrivain, Alain Damassio vient de publier une nouvelle intitulée "Scarlett et Novak" (aux éditions Rageot), qui analyse notre addiction à l'intelligence artificielle et cette nouvelle technologie qui vient outiller nos paresses et génèrent des restrictions du libre arbitre.
L'auteur, qui garde sa ligne de refus de la téléphonie mobile, explique qu'il passe pour un renégat, un abruti ou un clochard. Il se voit évoluer dans une anthropologie différente avec une disponibilité aux gens, aux choses, à la nature, sans interfaces, ni filtres.

"...Les individus nés à partir de 1995 se construisent un biotope à travers les réseaux sociaux, les jeux vidéos, sans recul ni critique. Cet écosystème est un piège dans lequel ils construisent leurs rapports avec eux-même et avec les autres.
La génération perdue de la cinquantaine a pris la vague numérique dans la gueule, sans aucune préparation. Quant à nos enfants, ils ne sont éduqués, ni aux réseaux sociaux, ni à l'utilisation intelligente des jeux vidéos, ni à l'utilisation sobre et efficace d'internet. Aucune structure éducative ne se préoccupe de les guider. Cette 2ème génération internet perdue patauge dans la semoule. Aucun corpus intellectuel, psychologique, psychanalytique ou sociologique ne s'occupe d'éduquer la jeunesse en leur disant que ce nouvel art de vivre demande une sobriété, une intelligence, une sélection entre les applis addictives ou émancipantes. Seuls, l'éducation nationale et les parents pourraient pourtant le faire mais il se trouve que les parents sont autant dans l'addiction que leurs enfants, or, un parent drogué ne peut pas expliquer à son fils comment sortir de la drogue... On notera certainement un changement dans 2 ou 3 générations, pas avant.
Pour faire naître une prise de conscience qui les sorte de cette économie basée sur les désirs, il faut donc susciter chez eux un désir aussi fort, mettre en place d'autres types de désirs, d'accomplissements personnels..."

Propos d'Alain Damasio, recueillis sur Popopop-France Inter, le 19/04/2021
John William Waterhouse  Echo & Narcissus
John-William Waterhouse : Echo & Narcissus

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