HISTOIRE DE LA THAÏLANDE

La Thaïlande n'existe que depuis 1000 ans. Plusieurs royaumes d'ethnies différentes ont précédé les Thaïs de Sukhothaï et d'Ayutthaya. Ces derniers royaumes ont connu maintes périodes conflictuelles avec l'empire khmer, les birmans et le Vietnam. L'Europe coloniale a privé l'ancien Siam du Cambodge et du Laos.

La Thaïlande n'est devenue le « pays des Thaïs » que depuis un millénaire environ. Il a existé dans la région plusieurs royaumes d'ethnie môn, khmère ou malaise. Les Thaïs établirent leurs propres royaumes, d'abord Sukhothaï puis Ayutthaya. Ces états se combattirent entre eux et furent constamment menacés par l'empire khmer, les birmans et le Vietnam. Les Thaïs souffrirent des empiétements de l'Europe coloniale au XIXème siècle et au début du XXème siècle. Amputée du Cambodge et du Laos, la Thaïlande fut cependant le seul pays d'Asie du Sud-Est à n'être jamais colonisé. 
HISTOIRE DE LA THAILANDE - RAMA IX
Publié par Rawai.fr - Mis à jour le 16/07/2023

AVANT PROPOS

Ne vous méprenez pas à notre égard, nous ne sommes pas des spécialistes de l'histoire en général et de la Thaïlande en particulier. Aussi, devant une telle ignorance, nous avons dû (le rouge au front) pomper, plagier différents articles des encyclopédies du net puis les cuisiner à notre sauce. Merci Wikipédia.

PRÉHISTOIRE

Les plus anciens vestiges humains sont des galets aménagés découverts dans la province de Lampang. Ils remontent à plus de 700 000 ans et sont attribuables à l'Homo erectus.
Sur le site archéologique de Ban Chiang, dans le nord-est du pays, près d'Udon Thani, ont été découverts en 1967 des vestiges d'une culture inconnue datant de l'âge de bronze (4000 à 2500 ans av. J.-C.). Les habitants de ce site avaient développé des outils de bronze et commencé la culture du riz en rizière, ce qui indique le début d'une société organisée. Des sépultures et un grand nombre de poteries peintes et objets en bronzes plus tardifs ont été mis au jour. Le site a été classé Patrimoine mondial de l'UNESCO en 1992.

Bijoux de Ban Chiang en pierre, alliage de cuivre

Bijoux de Ban Chiang en pierre, alliage de cuivre

FOU-NAN ET CHEN-LA

Au troisième siècle, une puissance maritime connue seulement par le nom que lui donnent les textes chinois, le Fou-nan, dont le centre économique était situé dans l'actuelle région d'Oc-Eo dans le sud du Vietnam, la basse vallée du fleuve Chao Phraya et le nord de la péninsule malaise. La description qu'en donne le compte-rendu d'une mission chinoise venue entre 245 et 250, qui les décrits comme "tous laids et noirs avec des cheveux frisés, allant nus et nu-pied", on pense que les habitants du Fou-nan étaient ethniquement khmers.
À la fin du cinquième siècle apparaît, dans le sud de l'actuel Laos, une nouvelle puissance, agraire celle-ci, et également connue par son nom chinois : le Chen-la. Ce royaume s'étend bientôt sur le nord du Cambodge actuel et le nord-est de l'actuelle Thaïlande, et finit par annexer le Fou-nan. On considère que le Chen-la est l'ancêtre du Cambodge.
Cette vaste région (équivalent de l'Indochine moins le Dai-Viet) était connue par les étrangers comme le Sovannaphum ou le Sovarnabhumi.

LES MÔNS

Entre les Vème et IXème siècle, la civilisation que l'on appelle Dvaravati s'épanouit dans le centre de la Thaïlande. Cette civilisation appartient à un peuple, les Môns, vivant de la basse-Birmanie, au nord de la péninsule malaise. La dispersion des sites attribués à Dvaravati amène à penser que sa prospérité est liée au commerce qui sillonne l'Asie du Sud-Est continentale.
Au septième siècle les Môns fondent sur le site de l'actuelle Lopburi le royaume de Lavo (disparu en 1388), et au VIIIème ou IXème siècle, celui d'Haripunjaya (disparu au XII ème siècle) sur celui de l'actuelle Lamphun.

LA PÉNINSULE MALAISE

Très tôt, la péninsule malaise s'intègre dans un réseau commercial maritime qui relie la Chine à l'Inde, qu'on appelle parfois la Route maritime de la soie. Les cités-États portuaires de la péninsule adoptent des modèles culturels et politiques indiens . Des textes chinois du troisième siècle après J.-C. mentionnent une cité qu'ils appellent Dun-sun, située dans le nord de la péninsule, qui contrôle les deux côtes.
Plus au sud, on a trouvé, près de la ville actuelle de Chaiya, des vestiges qu'on a datés du début du Vème siècle et appartenant à une cité que les textes chinois appellent Pan-pan.
À Chaiya même, on a trouvé une inscription datée de 697 de l'ère Saka (soit 775 après J.-C.), qui proclame qu'un roi de Sriwijaya, cité-État dont l'emplacement était sur l'actuelle ville de Palembang dans le sud de l'île indonésienne de Sumatra, y a érigé un stupa.

LES KHMERS

À partir du IXème siècle les Khmers, qui ont établi leur capitale à Angkor, prennent progressivement le contrôle de l'ensemble de l'Asie du Sud-Est continentale, imposant leur domination à leurs cousins les Môns.
À cette époque, de premiers groupes de Thaïs, provenant de la Chine méridionale, commencent à s'établir dans les marches septentrionales de l'empire khmer, au nord des monts Dangrek. Pendant les XIème et XIIème siècles, l'élément thaï devient dominant dans la population de la région.

LES ROYAUMES DE SUKHOTHAI ET LANNATHAI

RUINES DU ROYAUME DE SUKOTHAI

Selon la tradition, les chefs de clan thaïs de Sukhothaï s'affranchissent de la suzeraineté des Khmers en 1238 et élisent un roi. Le fils de ce roi, Ramkhamhaeng, c'est-à-dire « Rama le Hardi », est connu par une inscription datée de 1292, que les Thaïs considèrent comme l'acte fondateur de leur nation. Après sa mort, le pouvoir de Sukhothai a décliné et est devenu sujet du royaume d'Ayutthaya en 1365, qui a dominé la Thaïlande méridionale et centrale jusqu'en 1700.
Beaucoup d'autres États thaïs ont coexisté avec Sukhothai, notamment le royaume de Lannathai ou de Lanna dans le nord. Cet État a émergé à la même période que Sukhothaï, mais a survécu plus longtemps. Son histoire indépendante s'est terminée en 1558, quand il est tombé aux mains des Birmans. Il a ensuite été alternativement dominé par Ayutthaya et la Birmanie avant d'être conquis par le roi siamois Taksin en 1775.

LE ROYAUME D'AYUTTHAYA

ROYAUME AYUTTHAYA

Le premier souverain d'Ayutthaya, le roi Ramathibodi I, apporte deux contributions importantes à l'histoire de la Thaïlande : l'établissement et la promotion du bouddhisme theravāda comme religion officielle, pour différencier son royaume du royaume hindou voisin d'Angkor, et la compilation du Dharmashastra, un code légal basé sur des sources hindoues et des coutumes thaïes traditionnelles. Le Dharmashastra est demeuré un instrument de la loi thaïe jusqu'à la fin du XIXème siècle.
Ayutthaya a des contacts avec l'Occident, à commencer par les Portugais au XVIème siècle. Mais jusque dans les années 1800, ce sont ses relations avec les nations voisines comme l'Inde et la Chine qui sont primordiales. Ayutthaya contrôle un territoire considérable, allant des royaumes du nord de la péninsule malaise aux États du nord de la Thaïlande. Néanmoins, les Birmans, qui contrôlent le royaume de Lanna et ont également unifié leur royaume sous une dynastie puissante, lancent plusieurs tentatives d'invasion dans les années 1750 et 1760. Finalement, en 1767, les Birmans attaquent la ville d'Ayutthaya et la conquièrent. La famille royale fuit la ville où le roi meurt de faim dix jours plus tard, marquant la fin de la lignée royale d'Ayutthaya.

LA PÉRIODE DE BANGKOK, THONBURI

LE ROYAUME DE SIAM EN 1792

Le royaume de Siam en 1792

Après plus de 400 ans de puissance, en 1767, le royaume d'Ayutthaya est conquis par les armées birmanes, sa capitale incendiée et son territoire démembré. Le général Taksin parvient à réunifier le Siam à partir de sa nouvelle capitale de Thonburi et se fait proclamer roi en 1769.

Cependant, le roi Taksin est déclaré fou, dépossédé de son titre, emprisonné et exécuté en 1782. Le général Chakri lui succède en 1782 sous le nom de Rama Ier, premier roi de la nouvelle dynastie Chakri. La même année, il fonde une nouvelle capitale, Bangkok, sur la rive de la Chao Phraya, en face de Thonburi.
Dans les années 1790, les Birmans sont défaits et chassés du Siam. Le royaume de Lannathai, appelé aussi royaume de Lanna, s'étant aussi débarrassé de l'occupation birmane, un roi d'une nouvelle dynastie y est installé dans les années 1790. Ce roi n'est en réalité qu'une marionnette du roi Chakri.

LES RELATIONS AVEC LES EUROPÉENS AU XIXème

RAMA V EN INDONESIE AVEC LES COLONS HOLLANDAIS

Rama V en Indonésie avec les colons néerlandais en 1896

Après la victoire des Anglais sur le royaume birman d'Ava en 1826, les héritiers de Rama I s'inquiètent de la menace du colonialisme européen. La première reconnaissance thaïe d'une puissance coloniale dans la région est formalisée par la signature d'un traité d'amitié et de commerce avec le Royaume-Uni en 1826, le traité Burney.
En 1833, les États-Unis inaugurent des échanges diplomatiques avec le Siam. Cependant, c'est lors les règnes de Mongkut (Rama IV) et de son fils le roi Chulalongkorn (Rama V) que la Thaïlande se rapproche fermement des puissances occidentales. Les Thaïs attribuent aux qualités diplomatiques de ces monarques et aux réformes modernistes de leurs gouvernements le fait que le Siam est le seul pays d'Asie du Sud-Est à avoir échappé à la colonisation.
Progressivement, au XIXème siècle, le Siam recule face à deux puissances européennes : le Royaume-Uni et la France. Ces deux puissances grignotent le pays, à la fois territorialement sur ses marges, et dans sa souveraineté.
La France, en 1873 et 1883, intervient deux fois pour mettre fin à la piraterie des Pavillons noirs dans le Tonkin, théoriquement sous protectorat siamois. En réaction, le Siam occupe Luang Prabang en 1883, mais ne peut empêcher l'installation d'un vice-consulat français dans cette ville en 1886 (Auguste Pavie), ni l'annexion en 1888 de 72 cantons par la France.
En 1893, plusieurs incidents opposent le Siam et la France : soit celle-ci les provoque, soit elle en exagère l'importance, faisant ainsi monter la pression, jusqu'à l'envoi illégal de deux canonnières à l'embouchure de la Chao Phraya, que leurs capitaines annoncent leur intention de remonter jusqu'à Bangkok. Le Siam se met en tort en ouvrant le feu : le casus belli est saisi par Pavie, résident français à Bangkok, qui exige l'abandon de la rive orientale du Mékong. Un blocus est mis en place à l'embouchure du Chao Phraya. Le Siam cède, et la France ajoute à ses exigences une zone démilitarisée large de 25 km le long de la rive occidentale du Mékong, plus les provinces de Battambang et de Siam Reap. La ville de Chanthaburi est occupée par une garnison française (traité signé le 3 octobre 1893).
Le 13 février 1904, la France annexe Luang Prabang et Champassak.
Du côté anglais, des provinces sont réunies à la Birmanie. Le chemin de fer vers Singapour est concédé en exclusivité à une société britannique. Le Royaume-Uni obtient de plus l'assurance qu'aucun canal ne sera percé dans l'isthme de Kra.
Le traité anglo-siamois de 1909 établit la frontière moderne entre le Siam et la Malaisie britannique. Le Siam doit céder à l'Angleterre les états malais de Kedah, Kelantan, Perlis et Terengganu, jusque là ses vassaux et qui deviennent protectorats britanniques. La souveraineté thaïe est maintenue sur le royaume de Patani (divisé depuis pour donner les provinces de Pattani, Yala, Narathiwat) et le district de Setul, détaché du Kedah (et devenu depuis la province de Satun).
Une série de traités avec la France a fixé la frontière orientale présente du pays avec le Laos et le Cambodge, le Siam plus tôt avait fait des réclamations et dans une certaine mesure contrôlé ces deux territoires.
Au total, le Siam a perdu 456 000 km² durant le règne de Chulalongkorn.

PREMIÈRE GUERRE MONDIALE

GUERRE 14-18

Bien que le Siam ne soit pas concerné par la Première Guerre mondiale, le roi Rama VI décide de l'y engager dans l'espoir d'obtenir la fin des traités inégaux. Le pays déclare la guerre à l'Allemagne et à l'Autriche-Hongrie le 22 juillet 1917. Son armée saisit plusieurs navires allemands et un petit corps expéditionnaire est envoyé en Europe. Cette action permet au Siam de figurer parmi les vainqueurs de la guerre au Traité de Versailles et parmi les fondateurs de la Société des Nations.

LA DICTATURE MILITAIRE ET LA SECONDE GUERRE MONDIALE

Plaek Phibunsongkhram dans les années 1940

Plaek Phibunsongkhram dans les années 1940

Le coup d'État du 24 juin 1932 au Siam est une transition sans effusion de sang d'une monarchie absolue à une monarchie constitutionnelle. Parmi les conspirateurs se trouve le lieutenant-colonel Plaek Pibulsonggram, plus connu sous le nom de Phibun. En 1935, le roi Prajadhipok abdique. Son neveu Ananda Mahidol, un enfant qui suit son éducation en Suisse, est désigné pour lui succéder.
En 1938 Phibun, qui a maintenant le grade de major-général, devient premier ministre. C'est un admirateur de Mussolini. Il fait arrêter 40 opposants politiques en 1939, monarchistes aussi bien que démocrates. Après une parodie de procès, 18 d'entre eux sont exécutés. Phibun change le nom du pays, qui de Siam devient Prathet Thai, "pays des Thaïs" ou Thaïlande. Ce nom sous-entendait une unité de tous les peuples de langue thaï, ce qui incluait les Lao du laos et les Shan de Birmanie, mais excluait les Chinois. Le slogan du régime est d'ailleurs "la Thaïlande aux Thais". Un autre argument est étymologique, le mot thai signifiant également "libre". Le nom de Prathet Thai est d'abord employé non officiellement entre 1939 et 1945 puis déclaré officiel le 11 mai 1949.
En 1940, profitant de l'affaiblissement de la France après la défaite de juin devant les Allemands, la Thaïlande attaque l'Indochine française. La guerre franco-thaïlandaise dure quelques mois, et se conclut par l'annexion de quelques provinces par la Thaïlande, notamment grâce à l'arbitrage de l'Empire du Japon, soucieux de se ménager un allié en Asie.
Le 8 décembre 1941, quelques heures avant l'attaque sur Pearl Harbor, la 25ème armée japonaise envahit le sud de la Malaisie, alors sous protectorat britannique. Le gouvernement thaïlandais ayant tardé à donner l'autorisation de traverser son territoire, le Japon passe en force. Des heurts se produisent entre Thaïlandais et Japonais, mais un cessez-le-feu est décrété le même jour. Constatant l'avance foudroyante des Japonais dans la Bataille de Malaisie, le gouvernement thaïlandais oublie ses réticences et s'allie avec l'Empire du Japon. Le Quartier général impérial signe le 21 décembre un "traité d'amitié" avec le gouvernement thaïlandais et l'amène à lui laisser l'usage de ses bases militaires pour l'invasion des autres pays d'Asie du Sud-Est. Le 22 janvier 1942, la 55ème division japonaise lance depuis Rahaeng en Thaïlande (province de Pathum Thani) une attaque sur la Birmanie à travers le col de Kawkareik en pays karen. La 17ème division indienne de l'armée britannique, qui gardait le secteur, formée à la hâte et mal entraînée, doit battre en retraite vers l'ouest.
En accord avec l'alliance militaire entre la Thaïlande et le Japon signée le 21 décembre 1941, le 25 janvier 1942, la Thaïlande déclare la guerre aux États-Unis et au Royaume-Uni. Des éléments de l'armée thaïlandaise franchissent la frontière et pénètrent dans l'état Shan (dont les habitants sont de langue de la même famille que le thaï) en Birmanie le 10 mai 1942. Trois divisions d'infanterie et une division de cavalerie, précédées de groupes de reconnaissance et soutenues par l'aviation, entrent en contact avec la 93ème division chinoise, qui doit battre en retraite. Kengtung est prise le 27 mai. De nouvelles offensives repoussent les troupes chinoises au Yunnan dans le sud de la Chine.
En août 1943, les Alliés créent le South East Asia Command (SEAC) dans le but de coordonner leurs différentes troupes présentes sur le théâtre d'Asie du Sud-Est. La première zone d'opération pour les forces terrestres du SEAC est constituée par l'Inde, la Birmanie, Ceylan, la Malaisie, Sumatra (dans l'actuelle Indonésie) et la Thaïlande.
Une opposition à la politique de Plaek Pibulsonggram se fait jour en Thaïlande. Seni Pramoj, ambassadeur de la Thaïlande aux États-Unis, refuse de remettre la déclaration de guerre, et fonde à Washington les Forces Thaïlandaises Libres. La Reine Ramphaiphanni, veuve de l'ancien Roi, anime un gouvernement en exil au Royaume-Uni. Le régent Pridi Banomyong anime secrètement des mouvements anti-japonais. L'économie de la Thaïlande souffre de sa participation au conflit mondial. En tant qu'allié du Japon, le pays subit des bombardements.
Avec les revers successifs du Japon, Phibun est mis en minorité à l'Assemblée et contraint de démissionner. À la fin de la guerre, les Alliés le jugent pour crimes de guerre et collaboration avec l'ennemi. Mais l'opinion publique, qui lui est favorable, amène à l'arrêt des poursuites.

APRÈS LA SECONDE GUERRE MONDIALE

Queen Sirikit of Thailand near Korat, Thailand in 1962

Queen Sirikit of Thailand near Korat, Thailand in 1962

Le jeune Roi Ananda Mahidol revient en Thaïlande à la fin 1945, après des années d'absence. Mais, le 9 juin 1946, il est retrouvé mort, tué d'une balle, dans des circonstances obscures. Son frère Bhumibol Adulyadej lui succède.
En novembre 1947, des unités de l'armée contrôlées par Phibun forcent le gouvernement à démissionner. Phibun redevient premier ministre en avril 1948. Cette fois-ci, son régime adopte une façade démocratique. Il reçoit de l'aide des États-Unis lorsque la Thaïlande participe à la force multinationale des Nations Unies lors de la guerre de Corée.
Phibun renoue avec sa politique anti-chinoise des années 1930. Son gouvernement arrête l'immigration chinoise et prend diverses mesures pour restreindre la domination économique des Chinois en Thaïlande. Les écoles et associations chinoises sont de nouveau interdites. En 1951, alors qu'il assiste à une cérémonie à bord du USS Manhattan de la marine américaine, Phibun est pris en otage par un groupe d'officiers de la marine thaïlandaise. Des combats éclatent dans les rues de Bangkok entre la marine et l'armée de terre, cette dernière étant soutenue par l'armée de l'air. Phibun réussit à s'échapper. Les marins déposent les armes.
La Thaïlande devient un allié officiel des États-Unis avec la signature de l'Organisation du traité de l'Asie du Sud-Est (SEATO dans son sigle anglais) en 1954. Durant la guerre d'Indochine, elle reste néanmoins à l'écart.
En 1957, le maréchal Sarit Dhanaraj (=Thanarat) prend le pouvoir et force Phibun à s'exiler au Japon. Ce dernier y demeurera jusqu'à sa mort en 1964. La Thaïlande passe un accord secret avec les États-Unis en 1961. Elle envoie des troupes au Vietnam et au Laos et autorise les États-Unis à installer des bases aériennes dans l'est du pays, d'où décollent les bombardiers B-52 qui pilonnent le Nord-Vietnam.

 DÉCÈS DE BHUMIBOL ADULYADEJ, ROI DE THAÏLANDE - LE 13 OCTOBRE 2016

LE ROI BHUMIBOL ADULYADEJ EST MORT - THAILANDE

Le peuple thaïlandais est désormais orphelin. Le roi de Thaïlande, Rama IX, Bhumibol Adulyadej, 88 ans, hospitalisé le 08 octobre dernier et placé récemment sous assistance respiratoire, est décédé le 13 octobre 2016.

Le monarque n'avait plus été vu en public depuis plus d'un an, son état ne s'était pas amélioré depuis son hydrocéphalie des derniers mois. 
La santé fragile du plus vieux monarque en exercice (70 ans passés sur le trône), a inspiré beaucoup d’inquiétudes. Au cours des deux dernières années, le souverain collectionnait les problèmes, il a été soigné pour des infections bactériennes, une défaillance rénale, des difficultés respiratoires, des problèmes cardiaques et une hydrocéphalie...

L'état de deuil national durera 1 an. Le festival de Loy Kratong aura bien lieu cette année mais beaucoup de festivités seront annulées et "l'activité nocturne" devra se faire très discrète durant le prochain mois...

 FUNÉRAILLES ET CRÉMATION DU ROI RAMA IX- DU 25 AU 29 OCTOBRE 2017

La crémation du roi qui va marquer la fin de la période officielle d'un deuil d'un an.

Le gouvernement a demandé à la population de porter des couleurs de deuil (noir, blanc et gris) du 1er au 27 octobre.
Les funérailles de Bhumibol Adulyadej auront lieu du 25 au 29 octobre, avec la crémation le 26 octobre. 

QUI EST RAMA X ?

RAMA X ROI DE THAILANDE
La popularité du prince Maha Vajiralongkorn est bien moins importante que celle des autres membres de la famille royale, du fait de sa vie privée tumultueuse et d'un certain détachement vis à vis du pays. Pendant de longues années, le futur roi séjourne en Allemagne et semble se désintéresser des affaires publiques.

Nombre de Thaïlandais ne souhaitaient pas le voir accéder au trône, lui préférant sa sœur cadette la princesse Maha Chakri Sirindhorn. Le 1er décembre 2016, l'affaire est classée, le prince est proclamé nouveau Roi de Thaïlande.

Amis internautes, sachez que cet article peu transcendant a été (lâchement) auto-censuré par son auteur devenu paranoïaque, et obsédé par l'article 112 du code pénal thaïlandais. Vous ne verrez donc sur cette page, aucun récit cocasse, aucune vidéo truculente, ni même la moindre photo du nouveau monarque sur son trône. 
  • SA JEUNESSE DE PRINCE

Maha Vajiralongkorn est né à Bangkok en 1952. Il est le fils aîné du roi Bhumibol Adulyadej (Rama IX), et de la reine Sirikit Kitiyakara. A sa naissance, son père occupe le trône de Thaïlande depuis six ans.
Il effectue sa scolarité primaire dans sa ville natale avant de poursuivre ses études secondaires dans une école privée britannique, puis dans une université de Sydney.
En 1972, à l'âge de 20 ans, son père le désigne comme l'héritier du trône.
Il reçoit par la suite une formation militaire au collège militaire royal de Duntroon à Canberra, puis fait des études artistiques à Bangkok.
  • SA CARRIÈRE MILITAIRE

Vajiralongkorn devient pilote de chasse et d'hélicoptère dans l'armée thaïlandaise. Il sert aussi épisodiquement dans l'armée américaine, australienne et britannique.
Il connait son baptême du feu lors de combats dans le nord de la Thaïlande et à la frontière cambodgienne contre les forces des Khmers rouges.
Vajiralongkorn reçoit le grade de général puis prend le commandement du régiment des gardes du corps du roi.
En 1978, il interrompt sa carrière militaire afin de devenir moine bouddhiste le temps d'une saison.
Il est par la suite nommé général de l'armée royale et amiral de la flotte thaïlandaise.
  • SA VIE FAMILIALE TUMULTUEUSE

En janvier 1977, le prince épouse la princesse Soamsavali Kitiyakara, une cousine de sa mère... Les deux époux se séparent rapidement mais refusent de divorcer. Le couple a une fille. Vajiralongkorn vit alors maritalement avec une actrice, Yuvadhida Polpraserth, qui lui donne cinq enfants.
En 1993, le prince divorce enfin de sa première épouse et se remarie avec Yuvadhida, pour... divorcer une nouvelle fois. En 1996, la princesse s'enfuit au Royaume-Uni avec trois de ses enfants. Le prince l'accuse d'adultère avec un maréchal de l'air et récupère ses enfants.
En 2001, à 49 ans, Vajiralongkorn épouse Srirasmi Akharaphongpreecha. Toutefois, ce mariage reste secret jusqu'à la naissance de leur enfant : le prince Dipangkorn Rasmijoti (né en 2005), qui logiquement devrait succéder à son père.
En décembre 2014, le prince divorce de sa troisième épouse.
  • SON RETOUR DE 2000 À 2016

Aux débuts des années 2000, le prince héritier est proche du Premier ministre Thaksin Shinawatra, avec lequel il a été accusé d'entretenir des liens financiers. Thaskin est finalement renversé par le coup d'État de septembre 2006, mais ces accointances rendent le prince suspect aux yeux des militaires et déplaisent fortement aux Chemises jaunes royalistes.
Dans la deuxième moitié de la décennie, le prince Vajiralongkorn occupe une place officielle de plus en plus importante du fait de l'état de santé de son père. Il le remplace fréquemment lors de visites et cérémonies officielles. Le prince se fait discret au début des années 2010 mais le déclin de son père le contraint à sortir de sa réserve.
En décembre 2014, lors du divorce de sa troisième épouse, la princesse Srirasmi, une grave affaire de corruption fait l'effet d'une bombe. Les suspects (plusieurs membres de la belle famille) seraient impliqués et emprisonnés pour crime de lèse-majesté. Le contexte de ce divorce est cependant mal connu et plus ou moins étouffé.
Le prince a aussi fait l'objet de nombreuses attaques de la part d'opposants au régime, dont certains ont été condamnés pour crime de lèse-majesté. L'écrivain australien Harry Nicolaides a ainsi été condamné en janvier 2009 à trois ans de prison pour s'être inspiré d'un épisode controversé de la vie du prince dans l'un de ses romans.

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